Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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27- la vocation de Corot, l'apprentissage au fil des vies

 Dans ce nouvel article je vais revenir sur une de mes vies antérieures que j'ai évoquée brièvement dans plusieurs articles précédents mais qui mérite d'avoir au moins un ou deux chapitres à part entière: celle de Jean-Baptiste Camille Corot. Il y a quelques mois vous ne connaissiez peut-être pas ce nom si vous ne vous intéressez pas à la peinture. Or comme par hasard ce peintre parisien du 19e siècle vient d'être remis au premier plan par une exposition au musée Marmottan à Paris et par de nombreux articles de presse (j'écris cet article en 2018). Du coup il vous est peut-être aujourd'hui un peu plus familier. En tout cas pour moi il est devenu extrêmement familier et pour cause, puisque c'est une de mes incarnations passées. De nombreuses régressions m'ont plongé dans sa vie la plus intime, et comme on a plusieurs textes et biographies le concernant j'ai pu combler les trous. Grâce à ça c'est devenu celle de mes vies antérieures que je connais le mieux. Pour savoir comment j'ai appris que j'ai été un peintre appelé Corot dans le passé, je vous conseille de relire l'article 6- l'artiste. Depuis tout petit j'ai une passion et une aptitude particulière pour le dessin. C'est en cherchant à savoir si ce que certains appellent « un don » pouvait avoir son origine dans une vie antérieure qu'une régression m'a amené à Corot, dont j'ignorais tout à l'époque. Et tout ce que j'ai découvert depuis m'a conforté dans cette certitude. Je vais tout vous expliquer, comme à mon habitude, mais comme il y a beaucoup de choses à dire je vais m'y prendre au moins en deux fois. Je vais raconter cette vie dans l'ordre chronologique, et donc m'attarder d'abord sur ma jeunesse et les débuts dans la carrière de peintre.

Je suis né dans cette vie-là en 1796 à Paris, de parents qui tenaient une boutique de mode rue du Bac. Mais la famille Corot était originaire de Bourgogne du côté du père. Et parfois nous retournions dans cette région voir des cousins. J'ai un souvenir de l'un d'eux qui m'emmenait dans les rues de son village faire les quatre cent coups avec ses copains. Il était plus vieux que moi, et il s'agit sûrement de Pierre, qui avait effectivement quelques années de plus que Jean-Baptiste. Ce cousin turbulent est resté proche de moi puisque c'est aujourd'hui mon père. Comme à chaque fois j'ai fait le lien entre des personnes de cette vie passée et leurs incarnations d'aujourd'hui. Comme je l'expliquais dans un précédent article (5- le viking), on retrouve souvent ses proches de vie en vie. Mais les reconnaître n'est pas évident car les liens familiaux ou affectifs sont souvent différents. Or donc ce cousin Pierre était une vraie tête brûlée et il s'engagera rapidement dans l'armée napoléonienne pour faire la campagne d'Italie.

A cette époque j'étais alors certainement destiné à reprendre le commerce des parents car j'étais le seul garçon. J'avais deux sœurs, une plus âgée et l'autre plus jeune que moi. Mais les études à Paris ne devaient pas être fameuses car mes parents m'envoyèrent au lycée à Rouen. J'y passais la semaine, puis le dimanche chez des amis de la famille qui habitaient tout près à Bois-Guillaume, les Sennegon. D'ailleurs leur fils épousera quelques années plus tard ma grande sœur. J'ai retrouvé une scène que je situe à cette époque. J'étais jeune adolescent au bord de la mer avec des dunes de sable. J'étais en compagnie d'une fille plus jeune, encore une gamine, en robe et chapeau. On marchait tous les deux dans les dunes herbeuses et elle, elle s'amusait à essayer d'échapper à ma vigilance alors que je devais la surveiller. Je pense que ça devait se passer sur la côte normande où il y a effectivement de nombreuses dunes ressemblant à ce que j'ai vu. C'était sans doute une escapade au bord de la mer avec la famille Sennegon. Je ne sais pas s'ils avaient une fille et je n'ai donc pas pu vérifier qui était celle que j'ai vue. Ce qui est clair aujourd'hui c'est que c'est une de mes nièces du côté de mon épouse.

De retour à Paris après le lycée, mon père veut me former à mon futur métier et il m'envoie travailler chez certains de ses amis, des drapiers. Mais ça ne m'emballe pas et je ne suis pas doué. En fait à cette époque je m'intéresse déjà à la peinture.
Comme je l'avais expliqué dans l'article 6, je me suis vu arpenter une grande galerie comme celle d'un château et observer des tableaux. Or il s'avère que cette galerie est l'une de celles du Louvre, qui était déjà un musée au début du 19e siècle. Et bien sûr Corot, en amateur de peinture, y allait souvent étudier les toiles des maîtres. En fait j'avais déjà dans l'idée de devenir vraiment peintre mais mon père n'était pas prêt à laisser son fils unique être artiste. Comme je l'ai fait dans ma vie actuelle, c'est en s'imprégnant du travail des gens qu'on admire que l'on apprend et qu'on progresse. Au début forcément on essaie de faire comme les autres, et puis on devient un artiste à part entière quand on commence à acquérir son propre style.
Donc je m'exerçais déjà en faisant des croquis d'oeuvres d'art et peut-être déjà mes premiers tableaux. Et quand en 1817 mon père achète une grande maison en banlieue à Ville d'Avray, je peux alors disposer d'une pièce qui me sert d'atelier. La peinture n'est encore qu'un loisir et aux yeux de mon père, ça passe. Pour lui ça ne peut pas être un métier. La maison se situe aux bords des étangs, dans un charmant petit coin de nature. Depuis l'atelier une grande fenêtre donne sur le jardin où l'on voit une balançoire. C'est en revivant une scène comme celle-là la toute première fois que je me suis vu apposer ma signature au coin d'un tableau : Corot. C'est à cet instant que j'avais compris qui j'avais été, sans rien connaître de la vie de cet homme. Quand je dis rien, je ne connaissais vraiment rien de lui. De Corot je ne connaissais que son nom, et que c'était un peintre français, rien de plus. Je n'aurais même pas su citer une seule de ses toiles ou dire à quel siècle il a vécu. Et pourtant dans cette régression j'ai décrit la maison où il habitait.
Dans le jardin de Ville d'Avray ma petite sœur se détend parfois sur la balançoire, Elle s'appelle Victoire Anne, une brunette d'à peine plus d'un an ma cadette, mais qui a plus la tête sur les épaules que moi. Elle aide mes parents à la maison et me reproche d'être trop dans mes toiles, trop rêveur. On a bien une bonne mais elle est un peu vieille pour s'occuper de tout. J'ai clairement vu cette jeune femme brune en régression et je l'ai associée à l'une des sœurs de Corot. Vu son comportement maternel j'ai cru d'abord qu'il s'agissait de la grande sœur, Annette Octavie, avant de comprendre que c'était plutôt certainement la plus jeune. Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui cette personne est mon épouse et qu'elle a toujours la même personnalité.
Hélas les années qui suivent tourneront à la tragédie. Victoire Anne se marie et accouche d'une fille, mais la petite décède au bout d'un an. Ma sœur ne s'en remettra jamais et meurt elle aussi en 1821, à 24 ans seulement, de chagrin dit-on. J'ai eu une vision de ses funérailles, de la famille réunie autour d'une pierre tombale, du temps maussade, et de ma tenue guindée en redingote et chapeau haut-de-forme. Annette Octavie, ma grande sœur, est effondrée, en pleurs, et je la prends dans mes bras pour la réconforter.

C'est peut-être cet événement qui fait changer d'avis mon père. Il accepte finalement que je me lance à plein temps dans la peinture, et m'octroie la rente qui devait revenir à ma défunte sœur. Euphorique je rejoins alors les cours de peinture des maîtres Michalon puis Bertin pour apprendre la peinture classique. Puis en 1825 grâce à l'argent du paternel je fais un premier voyage de 3 ans en Italie, passage obligé pour la formation des jeunes peintres. J'y peins Rome, Naples et Venise, beaucoup de croquis peints pris sur le vif, pas des tableaux finis. En 1834 je retourne en Italie pour un second voyage qui m'emmène surtout en Toscane, puis de nouveau à Venise. J'ai vu notamment un tableau de cette époque représentant une vue du grand canal de Venise, et il est quasiment identique au dessin d'introduction que j'ai réalisé pour mon dernier album de BD. Bien entendu je n'ai découvert ce tableau qu'après avoir fait ce dessin, ce qui rend la chose bien plus intéressante. C'est lors de ce voyage que je peins aussi la ville de Florence. J'y croise des moines que je dessine ou peint rapidement. Corot et les moines c'est toute une histoire. Il en a peint quelques-uns au cours de ses voyages, c'était un sujet qui l'intéressait. Et il disait de lui-même qu'il « vivait comme un moine », toute sa vie consacrée à la peinture au détriment de sa vie sociale. Finalement ce n'est pas étonnant car n'oubliez pas que j'ai effectivement retrouvé une vie antérieure de moine au 11e siècle, et qui plus est un moine italien (voir l'article 12- le moine et les normands). La boucle est bouclée.
L'un des tableaux de Corot les plus connus s'intitule « les jardins de Boboli ». On y voit les toits de Florence en arrière-plan et deux moines qui discutent au premier plan. Or je me suis vu travailler sur ce tableau, et j'ai compris alors comment Corot réalisait ses oeuvres. Je suis dans une pièce qui me sert d'atelier, mais ce n'est pas un atelier que j'ai déjà vu auparavant. Je ne suis plus en Italie, je suis revenu en France. Et pourtant c'est ici que je réalise ce tableau, du moins la version finale. Car en fait j'utilise mes croquis dessinés et peints, et notamment ceux des moines. Ce tableau est en réalité une recomposition avec plusieurs éléments déjà travaillés sur place en Italie. C'est de cette manière que Corot travailla souvent, faisant des croquis ou des études peintes sur le vif, puis les réutilisant, les réorganisant pour peindre des tableaux définitifs. C'est comme si on faisait des photos de vacances de plusieurs éléments qui nous intéressent puis qu'on les combinait par la suite pour en faire une seule grande composition.
Et donc pendant que je travaille sur ce tableau de Florence, un homme s'approche par derrière pour regarder ce que je fais. C'est mon cousin Pierre, je le reconnais; pas visuellement parce que c'est un adulte à présent, un vétéran de la guerre, mais je sens que c'est lui. Il observe et fait des commentaires sur l'Italie qu'il a connue pendant la campagne de Napoléon. Et je comprends que je suis chez lui. J'ai obtenu des informations sur ce cousin Pierre et j'ai appris qu'il avait une maison à Semur-en-Auxois, en Bourgogne. Il m'a certainement laissé un espace pour travailler alors que je logeais provisoirement chez lui. Le tableau « les jardins de Boboli » est daté d'entre 1835 et 1840 et il a donc effectivement été réalisé en France, peu après le second voyage de Corot en Italie. Aujourd'hui j'ai eu l'occasion de découvrir Semur-en-Auxois. C'est une charmante petite ville médiévale qui accueille chaque année un festival de bande dessinée. Et en tant qu'auteur j'y ai été invité plusieurs fois. J'ai tout de suite aimé cet endroit, c'était vraiment un coup de cœur. Et j'ai donc compris pourquoi après. Semur-en-Auxois est devenue un peu le centre de la famille Corot de Bourgogne. C'est là que Pierre a eu plusieurs enfants, les petits-cousins de Jean-Baptiste. Et c'est sans doute là que je me rendais le plus souvent quand je descendais dans la région.
J'ai vu Pierre ouvrir avec fierté un coffre où il entreposait son ancien uniforme poussiéreux de soldat napoléonien. Il le sortait devant les yeux émerveillés de ses enfants et de moi-même. Il avait trois garçons (Tiens ? Comme aujourd'hui d'ailleurs). Après l'Italie Pierre avait participé aux batailles en Belgique, en Autriche et jusqu'en Russie. Il avait été blessé plusieurs fois mais s'en était toujours tiré, ce qui lui avait valu d'obtenir la légion d'honneur à la fin de la guerre en 1815.

Vers ces années je commence à exposer et je suis même accepté au fameux Salon de Paris. Ce n'est pas encore un grand succès mais c'est déjà une reconnaissance et je reçois un accueil favorable. Ce n'est que le début de quelque chose. Je me fais des amis parmi la nouvelle génération de peintres, et invité à droite et à gauche je voyage dans de nombreuses régions : en Normandie, en Bretagne, dans le Morvan, en Suisse, etc. Côté famille c'est un peu compliqué. Ma grande sœur Annette Octavie a eu plusieurs enfants, quatre filles et deux garçons, et rapidement elle devient même grand-mère. Comme je l'avais expliqué dans un précédent article (15- la jeunesse de Sir Hoghton), j'ai eu la sensation très forte que Corot avait une relation incestueuse avec l'aînée de ses nièces, Marie Louise Laure. Or celle-ci est décédée des suites de l'accouchement de son premier enfant, Marie Anne Claire, en 1836. Cette petite fille est-elle de son mari ou de Corot ? Je n'en sais rien, comme on devait aussi l'ignorer à l'époque. C'est encore une tragédie pour la famille, bien sûr, et une histoire qu'on préfère mettre aux oubliettes.
Avec tous ces enfants il commence à y avoir du monde aux réunions de famille à Ville d'Avray. J'ai un souvenir précis de cette période. Je marche au bord des étangs en compagnie d'une toute jeune femme en robe claire. C'est sans doute une de mes nièces. La maison n'est pas très loin derrière nous. Devant, une petite fille gambade et s'amuse. Elle n'a pas plus de 5 ou 7 ans. Avec la jeune femme qui m'accompagne nous nous asseyons sur le tronc d'un arbre mort pour discuter. Il y a de l'inquiétude dans l'air. C'est peut-être à cause de mes parents qui se font vieux et dont la santé se dégrade. Et de fait, ils mourront quelques années plus tard. Cette scène a peut-être eu lieu pendant une réunion de famille. La fillette qui gambade n'est pas forcément la fille de la nièce que j'ai vue. Ce qui est sûr, c'est qu'elle sont dans mon entourage aujourd'hui, la jeune femme étant ma belle-fille et la petite fille étant ma nièce et filleule.



En cherchant une incarnation passée de mon second fils, j'ai vu une autre scène qui m'a montré un des amis de Corot. C'était un jeune homme, il semblait plus jeune que moi. J'ai clairement entendu le prénom Charles. J'ai eu l'impression que je lui donnais des conseils ou peut-être même quelques leçons de dessin et peinture. Il faisait des dessins de femmes nues, et je les trouvais très modernes pour l'époque. J'ai même reçu ce Charles chez moi. Nous étions assis dans des canapés et fauteuils, et il était bien habillé. Une jeune femme est alors arrivée et je la lui ai présentée.
Cette régression ne m'en a pas montré plus. J'ai supposé que la jeune femme était une nièce, peut-être celle déjà vue juste avant. Ce serait logique étant donné les liens proches d'aujourd'hui entre cette nièce et ce Charles, ma belle-fille et mon fils du présent. J'ai cherché dans la biographie de Corot qui pouvait être ce Charles. Il en connaissait plusieurs, mais après quelques hésitations je pense à présent qu'il s'agit de Charles François Daubigny, peintre, élève et ami de Corot. Ce Daubigny, ce n'est pas n'importe qui. Il est l'un des pionniers de la fameuse école de Barbizon dont fait aussi partie Corot. Soit dit en passant, Barbizon n'a rien d'une école. C'était juste un endroit près de la forêt de Fontainebleau où se retrouvaient de nombreux peintres. Ils échangeaient et travaillaient parfois ensemble, ce qui créait une sorte d'émulation entre eux. Ca n'avait rien d'organisé. Charles Daubigny est aussi une figure des peintres d'Auvers-sur-Oise, car c'est lui qui y a créé une maison-atelier où beaucoup de ses amis artistes ont laissé leurs traces. Alors, ce personnage peut-il être une incarnation passée de mon fils ? Si mon rejeton n'avait aucune fibre artistique j'en aurais douté. Mais il s'avère que contrairement à son grand frère qui ne s'intéresse pas aux arts plastiques, mon second fils fait preuve d'une créativité qui m'étonne parfois pour son âge (il a 7 ans à ce jour). Il dessine, colorie, découpe, colle, se crée des accessoires de papier, des figurines, fabrique ses livres, et même des scénettes en relief... de quoi se dire qu'il y a une certaine continuité avec une vie passée d'artiste.

En 1843 je fais un troisième et dernier séjour en Italie, où je reste principalement à Rome et aux alentours. J'ai eu des images de cette période. Au début je ne savais pas que ça concernait ce voyage en Italie, puis des indices m'ont mis sur la voie. Je me suis vu notamment fasciné par un arbre. C'était un grand arbre très particulier car il avait un tronc tortueux qui traçait comme les méandres d'une route. J'en ai certainement fait un croquis ou un tableau rapide, car cet arbre tordu réapparaît ensuite plusieurs fois dans l'oeuvre de Corot. L'un des premiers tableaux où on le voit représente les bords du lac de Nemi, avec au centre cet arbre si reconnaissable. Le lac de Nemi est dans la région de Rome, et sur sa rive escarpée se trouve le village de Genzano di Roma, où j'ai peint plusieurs toiles.
Dans la même régression au cours de laquelle j'ai vu cet arbre, je me retrouvais en présence d'une dame brune qui portait une robe verte. Sur le coup je ne savais pas ce qui se passait mais elle avait l'air outrée, ou fâchée par quelque chose. Elle tourna les talons et ficha le camp, très en colère. Je me sentais gêné. Le prénom Marietta m'est venu, c'était le sien. Plus tard, je me retrouvais dans un village ensoleillé, montant une côte à pied pour arriver à une ferme. Là je rencontrais un fermier qui s'occupait de ses vaches dans leur étable. J'ai eu l'impression que c'était le mari de Marietta, et je lui demandais si elle était là. Cette femme, je ne l'ai pas vue par hasard car mon focus pour cette régression était une de mes cousines, et j'ai donc compris que c'était une de ses incarnations passées.
Ce qui est intéressant, c'est que Marietta est un prénom qui apparaît sur un tableau de 1843 réalisé à Rome, justement. Etonnant ! Et il s'agit d'un tableau de cette femme nue, sans doute peint à l'atelier que Corot occupait avec un ami dans la capitale italienne. Qu'est-ce qui s'est donc passé pour qu'elle se fâche ? Est-ce qu'elle ne voulait pas poser, au départ ? A-t-il fallu discuter ? Je n'en sais rien. En tout cas le village avec la ferme est sans doute Genzano di Roma, ou ça y ressemble d'après les tableaux et les photos que j'en ai vu.

On est à peu près à la moitié de cette vie, et je vais faire une pause et terminer ce chapitre à ce moment-là. C'est dans un prochain chapitre que je décrirai la suite de ma vie passée de peintre. Ce qui me paraît intéressant à mettre en lumière avec ces premières quarante années de la vie de Corot c'est sa vocation. Il est clair que très tôt dans cette existence j'ai eu l'envie de devenir artiste. D'où venait cette vocation ? Je le disais dans l'article 6, on peut apprendre dans chacune de nos vies. Et ce qu'on apprend n'est jamais perdu, c'est ancré en nous, même si on ne s'en souvient pas consciemment dans les vies suivantes. L'âme, elle, n'oublie jamais. On commence notre vie avec les acquis inconscients des vies précédentes. Alors on peut laisser ces acquis de côté pour expérimenter d'autres choses dans cette vie, ou on peut poursuivre l'apprentissage d'une discipline déjà travaillée précédemment, ou en explorer d'autres facettes. Ce qui explique que certaines personnes soient douées dans certains domaines dès leur plus jeune âge. Comme je l'avais expliqué, dans une incarnation lointaine dans la Grèce antique, j'avais commencé à m'initier aux arts plastiques en tentant de sculpter à la manière des maîtres qui produisaient les statues de style classique. Les résultats n'étaient pas à la hauteur de mes espérances mais au moins j'avais certainement acquis des bases. Or, je l'ai vu plus tard, j'ai poursuivi cette pratique artistique à travers d'autres vies avant d'en arriver aux peintures de Corot. Quelques siècles après cette vie grecque, avant l'an 1000, se situe ma vie de yogi indien (voir l'article 13- la danseuse et le yogi). Dans cette existence je me suis vu faire des dessins sur du tissu ou sur des murs avec une substance qui devait être du henné. C'étaient des motifs géométriques, sans doute avec une signification symbolique. Mais je dessinais aussi des sujets plus figuratifs que je gravais notamment sur du bois, comme par exemple un hibou que j'ai clairement vu. Après la sculpture je me suis donc initié au dessin dans cette vie-là. Les deux disciplines sont très proches et forment une continuité. Tout de suite après cette vie de yogi en Inde je me suis réincarné en Italie où je devins moine (voir l'article 12- le moine et les normands). C'était au 11e siècle. Je n'étais pas un simple moine reclus mais un copiste et enlumineur. C'est-à-dire que je recopiais des manuscrits et que je les enjolivais d'enluminures. Les enluminures sont des illustrations colorées incluses dans le texte. C'était donc un travail de dessin et de calligraphie. On voit la continuité évidente avec ce que je faisais dans la vie précédente.
Encore quelques siècles plus tard, dans ma vie d'aristocrate anglais au 18e siècle (articles 4, 15 et 20), je n'étais pas artiste car j'avais d'autres occupations qui prenaient mon temps, mais j'étais clairement intéressé par la peinture. Les tableaux étaient une décoration omniprésente dans mes demeures, et j'en prenais soin. Je me suis vu dépoussiérer moi-même délicatement avec un linge les tableaux dans un hall. Et puis souvenez-vous, j'avais même lancé la carrière d'un jeune peintre que j'admirais en lui commandant une œuvre.
La transition est donc faite, puisque la vie qui suivit immédiatement était celle de Corot. Inconsciemment, les vies où j'avais déjà expérimenté le dessin, l'enluminure, la calligraphie, la gravure et la sculpture me donnaient une technique artistique certainement au-dessus de la moyenne. Et mon admiration de la peinture dans mon existence précédente m'orienta plutôt vers cette discipline. Voilà pourquoi dès mes jeunes années j'ai manifesté l'envie de devenir peintre. Ensuite le talent (qui n'est pas un don mais un héritage des vies passées) et surtout un énorme travail ont fait le reste et m'ont amené à être reconnu par mes contemporains et par les générations futures.
Ensuite au 20e siècle un garçon est né en France avec tout ce bagage inconscient. Et dès mon plus jeune âge j'ai montré des prédispositions pour le dessin et la création artistique. Et poussé par mes lectures de jeunesse et mon envie de raconter des histoires, j'ai orienté ce talent vers la bande dessinée et l'illustration. Et voilà comment tout s'explique...

Et retrouvez déjà le prochain article en avant-première (dans les news) !