Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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16- le paysan catalan, la question d'un peuple



Une fois n'est pas coutume comme on dit, je vais un peu parler d'actualité. Car il y a un événement tout récent qui m'a interpellé (j'écris cela à la fin de 2017), c'est l'histoire de la vraie fausse déclaration d'indépendance de la Catalogne par rapport à l'Espagne. Pourquoi je m'intéresse à ça et quel est le rapport avec la réincarnation ou la spiritualité me direz-vous ? Tout simplement parce que ça me posait des questions, et qu'une vie antérieure que j'ai pu situer en Catalogne est peut-être à même de donner un éclaircissement, ou au moins quelques précisions sur le sujet. Mes questionnements étaient sur l'intérêt et sur la légitimité de cette volonté d'indépendance d'une partie des catalans. J'ai pu lire par-ci par-là tout et son contraire sur la Catalogne. Certains y voient une ancienne nation caractérisée par sa langue, d'autres au contraire prétendent que le peuple catalan n'a jamais existé en tant que tel et que le seul lien culturel de cette région est justement cette langue. Et même si on considère que ce peuple a des fondements culturels anciens, la Catalogne a-t-elle besoin de se détacher de l'Espagne ? Ne peut-elle pas rester liée à ce pays dans un partenariat qui lui permette malgré tout d'affirmer sa différence ? C'est une question qu'on peut bien sûr se poser pour toutes les régions qui ont des velléités d'indépendance.
Vous vous souvenez peut-être d'une vie antérieure dont j'avais parlé, celle qui concerne un garçon espagnol. Je l'avais vu dans un pays ensoleillé avec un chapeau de paille aux côtés de son vieux père, et il me semblait qu'on l'appelait Juanito. J'avais vu un peu de pêche, ça devait être au bord de la mer, et une mort jeune peut-être par noyade. J'en ai vu un peu plus depuis, et ça m'a permis de situer précisément cette vie, autant géographiquement que dans le temps.

Je commence par une scène amusante que j'ai vue nettement. Passé l'habituel tunnel du temps, je me retrouve allongé sur le ventre par terre. Il fait très beau temps, le soleil perce à travers les arbres. A côté de moi un garçon de mon âge, jeune adolescent, est allongé aussi. Il s'appelle Diego, il est tout excité. Nous sommes cachés derrière des buissons, et à travers le feuillage on observe une plage en contrebas. Nous sommes en haut d'un promontoire qui entoure une magnifique plage de sable. Mais ce qui nous intéresse ce n'est pas la plage. C'est la fille nue qui est en train de se baigner dans l'eau. Elle est plus âgée que nous, déjà une femme, une jolie brune, et elle a laissé ses vêtements sur le sable chaud pour profiter de la mer. Elle est seule sur cette plage. Et nous, on prend plaisir à la regarder tout simplement. Mais nous sommes un peu loin et on a envie de se rapprocher pour mieux voir. Aussi discrètement que possible, nous descendons donc à travers les buissons en contournant la plage. Mais notre discrétion est toute relative, et la fille entend quelque chose. Elle regarde autour d'elle, méfiante. Un nom me vient. Elle porte un prénom qui sonne comme « caramel », ou plus probablement Carmela. Et c'est ma sœur, je le comprends soudain. C'est ma grande sœur. Et comme elle était mon focus pour cette régression, je sais qu'il s'agit de ma belle-fille aujourd'hui. Avec Diego on sent qu'on est repérés, et on file à toute allure en pouffant de rire avant qu'elle ne nous voie vraiment. Nous retournons au village.
J'ai fait des recherches sur cette plage que j'ai vue assez précisément. Elle pouvait me permettre de situer le lieu de cette incarnation. En cherchant des plages espagnoles, j'ai vu que certaines des plus belles plages se trouvaient sur la costa daurada en Catalogne. Or j'avais cette vague impression que la vie du jeune Juanito était dans cette région. Et je suis tombé d'un seul coup sur la photo de cette plage qui était exactement telle que je l'avais vue : la plage de sable encadrée de hauteurs couvertes d'arbres. Il s'agit de la Cala Fonda qu'on appelle communément aujourd'hui plage Waikiki en référence à la célèbre plage d'Hawaï, tellement elle est belle. Et aujourd'hui le croirez-vous, c'est une plage naturiste ! Etonnant, non ? Elle se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Tarragone, près d'un ancien village aujourd'hui abandonné qui s'appelait Tamarit. Je suis persuadé que c'est le village de Juanito. Ce qui est aussi remarquable, c'est qu'il y a quelques années je suis allé en vacances en famille sur cette même côte, juste à quelques kilomètres de Tamarit. Et toute la famille a adoré cette région et s'y est senti très à l'aise, comme si on était chez soi. On en a parlé autour de nous, et du coup toute une partie de la famille, belle-soeur, cousins, s'y est rendue aussi. C'est comme si cet endroit devenait d'un seul coup le point d'attraction d'une partie de ma tribu d'âmes. Pour moi il ne fait plus de doute que je suis tombé juste, et que nous avons été incarnés ensemble en Catalogne.
Mais revenons à Juanito. Je ne sais pas si ça se passait juste après, mais je me suis vu rentrant chez moi, toujours en compagnie de Diego. Je ne l'ai pas précisé, mais j'ai eu la sensation assez nette que ce Diego est un ami proche aujourd'hui, celui que j'avais vu aussi comme l'ami d'enfance de Sir Hoghton. Nous revenons donc chez moi. Je vois un grand terrain planté d'arbres à intervalles réguliers, avec un genre de ferme au loin. Une femme mûre s'approche et me lance un mot sévère, peut-être une remontrance. C'est ma mère. Et surprise ! Je sens que c'est mon épouse aujourd'hui. Et je ne peux m'empêcher de sourire, parce que je lui répète assez souvent qu'elle n'est pas ma mère. Je trouve qu'elle a tendance à me traiter comme un enfant. Est-ce qu'on a là une explication avec cette vie passée ?
La scène passe à une autre, et je nous vois en train de travailler parmi les arbres. En fait ce sont des abricotiers et on en récolte les fruits. Diego est toujours là avec moi, et du coup je me demande si ce n'est pas plus qu'un ami. Peut-être y a-t-il un lien familial, ça pourrait être un frère ou un cousin ? Ma grande sœur Carmela est là aussi. Pendant que nous travaillons on la taquine un peu et elle nous le rend bien.

Les abricots constituent un élément qui m'a encore confirmé la localisation de cette vie. L'abricot est un fruit originaire de Chine qui a été introduit en Europe par les romains. Et la Catalogne est justement une importante région productrice d'abricots. Pour l'instant on dirait bien que j'ai pu situer géographiquement la vie de Juanito, mais je n'ai pas d'indication sur l'époque. Cependant j'ai encore vu d'autres choses qui vont m'aider à préciser ça.
Juanito a un autre copain dont je n'ai pas perçu le nom. Celui-là est un peu fainéant et blagueur. Lorsque Juanito travaille à labourer une parcelle de terrain entre les arbres, lui est assis sur le côté à regarder et se moquer. Le jeune catalan se fatigue à pousser le soc tiré par un bœuf, et son copain rigole et refuse de l'aider.
Plus tard, je sens comme des troubles dans la région, peut-être une révolte. J'ai une vague image de soldats armés de mousquets ou de fusils. Le copain de Juanito a le sang chaud et il veut aller se battre. J'essaie de l'en dissuader mais ça ne sert à rien. Il part quand même au combat.
Tout ça ne semble pas très parlant, et pourtant il y a là des éléments intéressants. Les soldats que j'ai vaguement vus avec leurs armes à feu m'évoquent le 16e ou le 17e siècle. Et si on regarde dans l'histoire ce qui s'est passé en Catalogne à cette époque, il y a un événement qui mérite l'attention. Entre 1618 et 1648 toute l'Europe est en guerre, dans ce qu'on a appelé la guerre de trente ans. En 1638 la France attaque l'Espagne du côté du pays basque. C'est Louis XIII roi de France qui s'attaque à son beau-frère Philippe IV roi d'Espagne. Les provinces espagnoles dominées par la Castille se mobilisent mais la Catalogne, elle, refuse d'intervenir hors de ses frontières. Le pouvoir castillan décide alors de placer le front de la guerre en Catalogne et d'y envoyer ses troupes, afin de forcer les catalans à s'impliquer dans la guerre. En 1639 les troupes espagnoles passent l'hiver en Catalogne, logés chez les habitants qui n'ont pas le choix. Le manque de logement et les abus des soldats espagnols finissent par provoquer une rupture. Des paysans catalans attaquent les soldats qu'ils hébergent. Au départ ce ne sont que des actions individuelles, puis rapidement le mouvement se propage et devient une révolte populaire. Menés par les paysans et les faucheurs, le peuple catalan s'en prend à Barcelone et se rend maître de la ville, assassinant même le vice-roi. C'est ce qu'on a appelé la guerre des faucheurs. Dans la foulée la République catalane est proclamée. La Catalogne s'alliera ensuite à la France contre l'Espagne jusqu'à la fin de la guerre. La France remporte la victoire mais la Catalogne, elle, ne va pas y gagner pour autant. Car au final la région n'intéresse pas les français plus que ça, et le jeu des traités de paix fera que la Catalogne sera scindée et qu'une partie seulement deviendra française, c'est le Roussillon. La plus grande partie de la province reviendra dans le giron de l'Espagne. D'ailleurs aujourd'hui l'hymne catalan reprend dans ses paroles le récit de cette guerre. Et alors que je me renseigne sur ces faits je vois un tableau représentant la révolte et certains des paysans ou faucheurs portent un chapeau de paille, le même que portait Juanito la première fois que je l'ai vu en régression.
Juste avant je situais le petit catalan et sa famille au village de Tamarit près de Tarragone et de la plage Waikiki. Il faut savoir qu'il y a un château à Tamarit, une superbe bâtisse médiévale posée sur un promontoire rocheux qui s'avance dans la mer. C'est magnifique. Et bien dans l'histoire de ce château il est précisé qu'il a été démoli justement pendant la guerre des faucheurs vers 1640.
Je pense que c'est bien la bonne période et que la famille de Juanito a vécu dans ce contexte de la guerre des faucheurs. C'est probablement à ça que voulait participer le copain de Juanito. Voyant le soulèvement des villageois il n'a pas voulu rester inactif. Les villageois de Tamarit ont dû s'impliquer à leur manière dans la révolte en s'attaquant au seigneur local. Et Juanito dans tout ça ? Je l'avais vu mourir jeune, peut-être de noyade. Je n'ai pas encore vu de détails sur cette mort, mais c'est peut-être aussi dans le contexte de cette révolte.



En tout cas ce qui est surprenant, c'est qu'en voyant le déroulé de ces évènements d'il y a presque 400 ans, on voit tout de même un curieux parallèle avec ce qui s'est passé récemment. Les catalans s'opposent au pouvoir central espagnol, puis proclament la République de Catalogne. C'est exactement la même chose. Bien sûr aujourd'hui c'est moins sanglant qu'autrefois et heureusement. Le bras de fer entre indépendantistes et loyalistes a été plutôt pacifique, même s'il y a eu quelques débordements.
J'avais déjà évoqué ces moments où on a l'impression que l'histoire se répète, et une explication peut se trouver dans la réincarnation de groupe. Un large groupe d'âmes, éventuellement une nation entière, peut se réincarner ensemble et répéter un schéma de vie précédent. Je ne veux pas affirmer que c'est le cas ici, je n'en sais rien. D'autant plus que si j'ai sans doute identifié une de mes vies antérieures en Catalogne pendant la guerre des faucheurs, dans ma vie actuelle je ne suis pas dans cette région et je n'ai donc pas vécu la récente crise catalane de l'intérieur. Ca peut signifier que ces évènements similaires à quatre siècles d'écart ne sont finalement pas le fait d'un groupe d'âmes réincarné ; mais on peut se dire aussi que comme Juanito de son vivant ne semblait pas vouloir s'impliquer dans la révolte, son âme et celles de ses proches n'ont simplement pas éprouvé le besoin de se réincarner dans un groupe plus large qui voulait rejouer la même partie.

Bref, on voit donc en tout cas que ce qui s'est passé en Catalogne en 2017 n'est pas un fait nouveau. Historiquement la Catalogne existait déjà depuis de nombreux siècles, et bien qu'elle soit sous la coupe de l'Espagne de longue date, il y a déjà eu au moins une opposition entre les deux. Et ce conflit violent à l'époque a déjà failli mener à une scission entre Catalogne et Espagne. Ceux qui prétendent que les velléités d'indépendance catalanes n'ont aucun fondement historique se trompent, à l'évidence. Maintenant, je ne veux pas dire par là que cette indépendance est légitime, mais juste qu'il y a un précédent dans le passé. A partir de là, tout peut se justifier. On peut argumenter en faveur d'un camp ou de l'autre. Mais si vous me demandez mon avis, finalement je vous dirai que je m'en fous. Et oui bien sûr ! Souvenez-vous le message que je faisais passer dans un de mes précédents articles (7- les vies simples). Les frontières et les nations sont des notions liées à notre réalité toute matérielle. Elles n'ont pas de sens au niveau spirituel. L'âme peut s'incarner n'importe où sur Terre et dans n'importe quel corps, quel que soit son pays, son ethnie, sa religion. Compte tenu de ça, il est vain d'avoir un attachement excessif à une terre, à une langue, à des frontières, car on n'y est sans doute lié que le temps d'une vie. La vie suivante peut être tout autre, parfois même à l'opposé, comme je l'ai déjà expliqué. Cependant je vais nuancer un peu cette affirmation. Si, la distinction de groupes au niveau des nations, des régions, des quartiers, etc, peut avoir un sens dans la mesure où ils correspondent à des groupes d'âmes. Ces groupes que j'aime appeler tribus d'âmes sont liés par de nombreuses vies vécues côte à côte et par des objectifs de vie plus ou moins communs. On a un lien fort avec ces âmes dont on suit la même destinée. Dans ce sens on a un attachement à notre tribu proche, c'est-à-dire souvent notre famille, nos amis proches, peut-être notre voisinage, des collègues de travail. Par identification on peut ainsi se sentir lié à son quartier, son entreprise, son village, etc. Mais est-ce qu'on est réellement lié à ces choses matérielles, ou même immatérielles mais créées de toutes pièces ? Ou est-ce qu'on est lié aux personnes, aux âmes qui leur donnent vie ? Ce qui est vrai à ce niveau proche de famille, de village, d'entreprise, est vrai aussi à l'échelle supérieur d'une région ou d'une nation. Est-ce qu'on est lié à un pays, ou aux gens qui font de ce pays ce qu'il est ? L'attachement principal est là. Ces personnes que l'on chérit, que l'on côtoie, que l'on admire, qui nous agacent peut-être, parce qu'il est difficile d'aimer tout le monde, on les retrouvera à coup sûr dans d'autres vies, mais pas forcément au même endroit. La terre et les frontières ne seront plus les mêmes, mais les âmes qui nous entourent, elles, le seront. Je ne nie pas qu'on peut avoir un attachement à la terre, à des paysages, à des maisons, à des histoires qui ont bercé notre enfance. Mais quand cet attachement mène au conflit avec notre prochain, là ça devient excessif.

Pour revenir à la Catalogne, le fait qu'elle soit indépendante politiquement ou pas a-t-il tant d'importance ? Les gens, les habitants, les catalans eux-même, d'origine ou d'adoption, ne resteront-ils pas les mêmes quel que soit l'environnement politique ? C'est une question délicate, je le sais, et toutes les belles théories n'effaceront pas les émotions suscitées sur le terrain. Mais la réflexion et la hauteur de vue peuvent permettre d'avoir un peu d'apaisement et de s'ouvrir à la discussion. Tout ce qui entraîne aux tensions et aux conflits est néfaste pour tous, quel que soit le camp. Vivons en paix !
 

15- la jeunesse de Sir Hoghton, les schémas de vie



Dans les derniers articles je me suis attardé sur des vies antérieures sur lesquelles je n'avais que très peu d'informations au départ. Et en explorant un peu plus j'ai pu étoffer ma connaissance de ces vies. Cette fois c'est différent. Je vais reparler d'une vie que j'avais pu retrouver précisément, celle de Sir Hoghton. Et je ferai un parallèle avec celle de Corot car il y a là un exemple frappant de répétition de schéma de vie. J'avais déjà pas mal d'infos sur ces deux vies et ça s'explique simplement. Elles sont parmi les plus récentes, trois siècles au plus, et il est plus facile de faire des recherches dans des documents qui sont encore disponibles, comme des arbres généalogiques, des journaux, des biographies, etc. Pour les vies plus anciennes c'est compliqué. Il y a peu de traces écrites. Or la documentation est importante, et pas seulement pour vérifier ce que je vois en régression. Les souvenirs de régression sont souvent décousus, des scènes isolées sans information sur le contexte. C'est comme les pièces d'un puzzle. Prises séparément il est assez difficile de voir le tableau entier. La documentation permet, grâce à des éléments à peu près fiables (attention, pas toujours!), de raccorder les pièces ensemble et de retrouver la trame générale d'une vie.
Dans un précédent article (4- le lord anglais), j'ai donc montré comment j'avais retrouvé une vie antérieure sous le nom de Sir Henry Hoghton dans l'Angleterre du 18e siècle. J'ai retrouvé beaucoup d'autres souvenirs depuis, et en combinant avec mes recherches documentaires, cette vie est assez complète. Je pourrais presque en faire un roman à elle seule ! Du coup je ne vais pas tout développer dans cet article. Je vais d'abord raconter la jeunesse de Sir Hoghton jusqu'à la naissance de sa fille ; vous savez, la petite Jenny, la fillette blonde dont j'avais parlé auparavant. Alors allons-y.

Henry est né en 1679 (où 1678 selon les sources) à Hoghton Tower, le manoir médiéval qu'occupe la famille depuis au moins 500 ans. Dès sa jeunesse on l'appellera Harry, sobriquet qui le suivra toute sa vie. C'est une famille nombreuse, imaginez, il a quatre frères et cinq sœurs ! Mais c'était courant à l'époque.
En régression j'ai vu une scène où Harry est enfant et joue avec une de ses petites sœurs. Elle porte une petite robe et un fichu sur la tête, et les deux jouent ensemble sur la pelouse à l'extérieur du mur d'enceinte. Ils se cachent dans les fourrés, puis partent à l'assaut des remparts avec leurs armes imaginaires pour attaquer leurs ennemis. Soudain quelqu'un les appelle, et les deux gamins se mettent à courir loin du château comme s'ils fuyaient l'ennemi. Ils dévalent comme ça jusqu'en bas de la colline, aux abords du village. C'est là qu'on les rattrape. C'est sûrement un majordome qui les ramène à la maison. Là, le jeune Harry se prend une sévère correction, peut-être une fessée cul nu, pour avoir été imprudent avec sa petite sœur.
Cette sœur, c'est Cordelia, qui a huit ans de moins que Henry. Mon focus pour cette régression était ma nièce et filleule, et je sais donc que c'est elle dans cette vie passée. Cordelia est née en 1687, et cette scène doit se situer vers 1692. Ce qui la rend très intéressante, c'est qu'en la voyant, j'ai eu la nette impression que Henry enfant rejouait l'assaut des remparts de Saint-Lô, où j'étais mort dans ma vie antérieure de viking (voir l'article 5). Il paraît que les enfants ont plus facilement des réminiscences de vies antérieures. Il faut peut-être faire plus attention à leurs jeux, à leurs dessins, et on pourrait découvrir des choses intéressantes.

J'avais aussi parlé auparavant d'un ami d'enfance de Henry avec qui il partageait beaucoup de choses. Ils restèrent liés même en devenant adultes, partageant des promenades à cheval, des entraînements à l'escrime et des parties de chasse. Quelques années plus tard l'une de ces chasses tournera mal, mais je n'en reparlerai pas pour le moment. Ce qui est intéressant c'est que j'ai vu dans une régression une autre personne qui était sûrement liée à cet ami. C'est une toute jeune femme sans doute prénommée Eleanor. Je suis avec elle dans un salon élégant, et elle est assise à une petite table. Elle est belle, dans une robe claire très chic. Elle est en train de tirer les cartes. Je crois qu'elle est versée dans ce genre d'arcanes, elle prédit l'avenir par le tarot. Et elle tire devant moi une carte de mort. Ca signifie sûrement un décès prochain parmi mes proches. Je prends ça un peu à la légère, et plus tard je la raccompagne à l'extérieur et lui baise la main. Je vois d'ailleurs la demeure où on se trouve, c'est un petit manoir avec une grande propriété.
Ce n'est pas Hoghton Tower mais Walton Hall. C'est une propriété secondaire des Hoghton juste à côté de Preston, et Hoghton Tower sera abandonné en 1732 à la mort de la mère de Henry. Celui-ci ne vivra plus alors qu'à Walton Hall. Je ne sais pas quels étaient les liens exacts de Henry avec cette Eleanor. Elle était peut-être la sœur de son ami, et à ce titre son amie aussi. Ou alors peut-être y avait-il plus ? J'ai cru sentir une forte relation entre les deux. Je me suis documenté pour chercher qui pouvait être exactement Eleanor et par là l'identité de mon ami, mais avec juste un prénom c'est difficile. Il y a bien une Eleanor Oglethorpe qui pourrait éventuellement correspondre, mais rien ne prouve qu'elle ait connu Henry Hoghton. Deux de ses frères ayant été parlementaires avec Henry, c'est quand même une possibilité. Et le fait qu'Eleanor Oglethorpe ait plus tard épousé en France le marquis de Mézières qui était gouverneur d'Amiens est un autre indice qui donne à réfléchir. Car la personne que j'avais prise pour focus dans cette régression est ma filleule qui habite Amiens. Si c'est bien ça, l'ami d'enfance de Sir Henry pourrait être un des frères Oglethorpe.

Une scène ultérieure se passe aussi à Walton Hall. Henry est amateur de peinture, j'en avais parlé auparavant. J'avais notamment lancé la carrière d'un jeune peintre en lui commandant sa première toile représentant Hoghton Tower. Et à Walton Hall il y a une petite collection de tableaux suspendus aux murs des couloirs. J'en prends soin, je les nettoie délicatement avec un linge. L'aînée de mes sœurs, Mary, est assise à côté vêtue d'une robe jaune et d'un chapeau sombre. Nous parlons, puis ma tâche terminée, Je l'emmène dans les jardins. On rie, on s'amuse, on batifole au bord d'une rivière. Puis nous tombons dans les bras l'un de l'autre en nous enlaçant dans l'herbe. C'est vraiment bizarre, c'est plus qu'une relation frère/soeur. Et d'un seul coup je comprends : on couche ensemble ! Nous vivons un amour passionnel et interdit. Mary m'annonce même qu'elle est enceinte. Quel choc ! Je suis tiraillé, à la fois heureux et terriblement inquiet à cause des conséquences.
Cette scène m'a confirmé quelque chose que je pressentais depuis un moment. Vous vous souvenez de la femme dont j'avais parlé dans mon précédent article ? Mary, l'amour de Henry qui mourra en mettant au monde leur enfant. C'était une femme plutôt brune, et en consultant la biographie de Sir Henry j'avais cru qu'il s'agissait de sa première femme qui se prénommait aussi Mary et qui est morte assez jeune. Or j'ai vu après coup cette première épouse de Henry dans une régression et elle était blonde. Ce n'était donc pas la Mary qui mourait en couches. Et voilà que je découvre cette affaire d'inceste avec sa sœur ! C'est glauque. J'en suis resté perplexe un moment et j'ai essayé de comprendre. Peut-être que cette Mary n'était pas tout à fait sa sœur ? Peut-être une demi-soeur ? Tout le monde trompait tout le monde à cette époque. Ce serait à moitié moins grave, non ? Bref, j'essayais de trouver toutes les excuses. Mais il fallait se rendre à l'évidence et voir la réalité en face.

Avec cette grossesse Henry est dans la merde, il faut bien le dire. D'autant que ça se passe mal et que la santé de Mary s'en ressent. Comme souvent quand on a un problème à cette époque, on se tourne vers l'église. Désemparé, je vais voir le pasteur. Je me confesse et lui parle de mes péchés avec ma sœur Mary. Je lui dit qu'elle ne va pas bien, que j'ai peur pour elle. Le pasteur promet qu'il passera la voir.
Ce pasteur, c'est le révérend Matthew Henry, un ami du père de Henry, Sir Charles Hoghton, qui est décédé seulement trois mois auparavant. Le révérend ira bien voir Mary mais il ne pourra rien faire de plus que prier. Elle décèdera quatre jours plus tard. Comme je l'avais raconté précédemment, Mary meurt en mettant au monde une petite fille qu'on appellera Jenny ou Jean. J'en ai vu un peu plus sur ce qui s'est passé juste après.
Je suis en discussion avec ma mère, Lady Hoghton. Vous vous souvenez d'elle ? C'est une vieille dame austère vêtue de noir, réincarnée aujourd'hui dans la peau de ma grand-mère. Elle est autoritaire et impose son point de vue, et de toute façon je suis trop abattu pour savoir quoi faire. On décide donc de confier le bébé à Cordelia, l'aînée des sœurs restantes, qui l'élèvera comme sa fille.
Sir Hoghton père n'étant plus, c'est évidemment Lady Hoghton qui prend les choses en main. Elle est encore en deuil et c'est pourquoi elle est habillée en noir. A l'époque Henry n'est pas encore marié et ne peut pas faire passer l'enfant pour le sien. Sa future femme ne l'accepterait peut-être pas. Cordelia est sur le point de se marier elle aussi, et il semble que la pilule soit plus facile à faire passer de son côté. Elle épousera Robert Davye, un gentilhomme de York, et aura deux filles dont les noms et dates de naissance ne sont pas connus. La petite Jenny doit être l'une d'entre elles. Elle grandira dans sa famille d'accueil qu'elle prendra pour la sienne, et le secret de famille restera bien gardé.
J'ai vu une scène où Jenny, devenue une belle jeune femme, sortait à une réception mondaine avec un Henry plus âgé qui marchait avec une canne. Elle l'appelait « mon oncle ». La réception se passait dans une grande maison moderne pour l'époque, avec de grands jardins. Des soldats anglais en tuniques rouges étaient présents et tiraient une salve d'honneur. Le gratin mondain était présent et Henry connaissait du monde. J'ai vu notamment un général en uniforme d'apparat avec son grand chapeau bicorne à plumes. Peut-être Jenny a-t-elle été emmenée là pour se montrer afin de lui trouver un bon parti. Elle était en âge de se marier.
Avec cette dernière scène je déborde un peu de la jeunesse de Sir Henry mais c'est pour montrer ses relations avec sa fille/nièce. Je parlerai de la deuxième partie de sa vie dans un autre article, plus tard. J'ai encore beaucoup d'informations sur lui grâce à la documentation qui complète ce que je vois en régression.



A la lumière des révélations qu'on vient de voir concernant Sir Hoghton, je vais revenir sur la vie qui vient juste après celle-là. Henry meurt en 1768 et se réincarne en 1796 à Paris. C'est la naissance de Jean-Baptiste Corot, peintre français du 19e siècle. Sans chercher très loin il y a déjà des points communs entre ces deux vies. Ces deux personnes n'ont pas eu d'enfant... officiellement. Malgré ses trois mariages Sir Hoghton n'aura aucun enfant légitime. Et Corot ne sera même jamais marié. Autre point commun : Sir Hoghton est déclaré mort un 23 février, et Corot un 22 février. A quelques heures près ils sont décédés au même moment. Ce n'est peut-être qu'une coïncidence me direz-vous. Une de plus. Je ne crois plus aux coïncidences.
Je continue pour aller au point crucial. Et là je ne vais pas parler de régression car le fait dont je vais parler a été découvert par d'autres moyens. C'est un peu l'inverse de ma démarche habituelle. Tout a commencé par de la documentation, puis une intuition, je dirais même un flash, est venu éclairer la situation. Donc Corot ne s'est pas marié et n'aurait pas eu d'enfant. Il disait lui-même qu'il vivait comme un moine et qu'il avait sacrifié sa vie sentimentale au profit de son art. Et pourtant le peintre était un homme comme les autres. Il n'avait pas fait vœu de chasteté et il aimait les femmes. Il a peint quelques nus, surtout en Italie où il a travaillé avec quelques modèles. Peut-être a-t-il eu des aventures avec certaines d'entre elles, mais ce n'est pas ça qui m'intéresse ici. J'ai trouvé des informations sur la famille de Corot, et là je suis tombé sur quelque chose d'intéressant. Il y a une personne en particulier qui a attiré mon attention, c'est Marie Louise Laure, l'aînée des nièces de Corot. Il était précisé que c'était la « nièce chérie du peintre ». Pourquoi cette précision sur elle et pas sur ses trois autres nièces ? En réfléchissant à cette question, j'ai eu tout à coup une révélation qui m'est tombée dessus comme un coup de poing : Corot couchait avec sa nièce ! Face à cette affirmation une vague d'émotion m'a submergé d'un seul coup comme si je revivais la situation et je me suis mis à pleurer sans pouvoir me retenir. C'était incroyable, la première fois pour moi qu'il se passait un truc pareil en dehors d'une régression. Il n'y avait pas de doute, c'était une histoire d'inceste entre le peintre et sa nièce. Il avait presque vingt ans de plus qu'elle. Et pourtant pour lui, c'était de l'amour, je le sentais bien. Mais qu'y a-t-il d'étonnant ? L'inceste était monnaie courante autrefois. On n'en parlait pas, c'est tout. Ca restait dans les secrets de famille. Mais attendez, ce n'est pas fini ! Marie Louise Laure s'est mariée à dix-huit ans. Et trois ans plus tard à vingt-et-un ans, elle meurt en mettant au monde son premier enfant, une petite fille. Vous voyez le parallèle avec la vie de Sir Hoghton ? Marie Louise Laure était la réincarnation de Mary, la sœur de Henry Hoghton, ça ne fait aucun doute. Et entre les deux, la même situation s'est reproduite d'une vie à l'autre : l'amour secret en famille, l'accouchement tragique, puis une petite fille qui reste, seule preuve de cet amour interdit. La petite s'appelait Marie Anne Claire, et elle a sans doute été confiée à ses grands-parents car un père seul ne s'occupait pas des enfants à l'époque. Mais elle a été déclarée comme sa fille. L'était-elle vraiment ? Du coup rien n'est moins sûr.

Ce parallèle entre la vie de Sir Hoghton et celle de Corot, un tel schéma qui se reproduit avec une telle similitude, ça a été assez impressionnant pour moi. Je suis impliqué émotionnellement et il a fallu prendre du recul par rapport à ça. Comme quoi, et j'ai déjà donné l'avertissement de nombreuses fois, il faut être prêt à tout encaisser lorsqu'on explore ses vies antérieures.
Cela dit, en regardant ce fait sans a priori et en prenant de la hauteur, c'est un exemple parfait d'un schéma de vie qui se reproduit d'une existence à l'autre. Pourquoi est-ce que Corot a revécu la même tragédie que Sir Hoghton ? Là est la question. Si l'existence terrestre est un moyen d'apprendre et d'évoluer, on peut considérer que si l'on revit une situation à l'identique c'est qu'il y a une leçon qu'on n'avait pas comprise. C'est comme à l'école, si on se trompe dans un exercice il faut le refaire jusqu'à le réussir. Quelle est cette leçon ? Je n'ai pas encore tout à fait la réponse. Mais pour ceux qui s'en inquièteraient (je les en remercie), je vous rassure cette situation délicate ne s'est pas reproduite dans ma vie actuelle, ni même dans la précédente à ma connaissance. Ouf ! Quel soulagement. La leçon a peut-être été comprise finalement, même inconsciemment. Donc attention à la manière dont vous menez votre vie, car tout acte peut avoir des conséquences qui peuvent vous suivre au-delà de votre existence actuelle.