Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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35- le métèque, et la réalité historique

 


Parfois, ce ne sont pas de nouvelles régressions qui vont m'apprendre des informations sur mes vies antérieures, mais juste un heureux hasard. En m'intéressant à toute autre chose je peux tomber sur un fait historique que j'ignorais, et qui tout à coup éclaire d'un jour nouveau les souvenirs d'une vie passée. C'est ce qui est arrivé avec une vie antérieure dont j'ai parlé succintement depuis le début de mes articles. Dans l'article 6- l'artiste (ça remonte déjà loin c'est vrai!) j'avais évoqué une existence qui semblait se situer dans la Grèce antique, avec une histoire de statues et d'un sculpteur raté. A l'époque je n'avais que les images d'une seule régression sur cette vie antérieure. C'était trop peu et en même temps pas assez précis pour situer cette incarnation dans le temps comme dans l'espace. Or depuis j'ai effectué d'autres régressions qui m'ont emmené dans une vie passée qui me semble être la même, en Grèce antique. Ces nouveaux souvenirs m'ont aidé à étoffer le récit de cette vie. Malgré tout, je ne comprenais pas encore tous les tenants et les aboutissants. Il restait des points obscurs. Et un jour, par hasard, je suis tombé sur une information capitale, et toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées toutes seules comme par magie. Tous ces souvenirs de régression prenaient un sens, et le déroulé de cette vie antérieure devenait cohérent. Vous l'aurez compris, c'est ce que je vais vous raconter en détail dans ce chapitre. Nous allons donc faire un retour dans le passé, plus précisément dans ce qu'on appelle la période classique de la Grèce antique.

 Tout d'abord je vais revenir rapidement sur ce que j'avais déjà retrouvé de cette vie. Je m'étais vu en train de laver des statues. Il n'y avait là rien de passionnant, à l'évidence. Le style des statues me semblait être antique, elles étaient plus grandes qu'un homme et il me fallait une sorte de long balai, un bâton avec une éponge ou une serpillère à une extrémité, afin de pouvoir accomplir ma tâche. Plusieurs de ces statues s'alignaient au bord d'une grande place, et le décor bien que vague me rappelait une cité antique. J'étais un homme et nettoyer ces statues était apparemment mon activité. Par ailleurs, dans l'intimité de mon domicile, j'essayais moi-même de sculpter. Je tentais de réaliser de petites œuvres dans une matière souple, peut-être de l'argile, rien d'aussi monumental que ce dont je m'occupais dans mon emploi. J'admirais le travail d'artiste de ces statues et je voulais faire la même chose. Mais rien n'y faisait, je n'avais pas ce talent et je m'énervais sur mon travail raté. Cette séquence avait été revécue en une seule régression. Ma sensation était que ça se situait en Grèce antique, vraisemblablement pendant la période classique vu la taille et le style plutôt réaliste des statues, c'est-à-dire entre le 5e et le 4e siècle avant JC. J'avais un penchant pour Athènes, mais c'était juste une supposition, car cela aurait pu être n'importe quelle autre grande cité grecque. Je vais préciser que je pense avoir retrouvé le nom que je portais à cette époque. Car dans une autre régression j'ai assez clairement entendu le nom Cadmos. Ce nom existait réellement dans la Grèce antique, on le retrouve dans la mythologie. Je l'avais peut-être déjà entendu auparavant, c'est possible. Toujours est-il qu'il m'est venu spontanément en régression. En tout cas ça fait un indice supplémentaire en faveur de la Grèce.

J'ai fait par la suite d'autres régressions qui me semblent se rapporter à la même incarnation, même si le décor est bien différent. En effet dans ces régressions ce n'est pas la ville que j'ai vue, mais la campagne : des champs, des collines, des arbres. Il y a par exemple une scène très courte et assez vague. Encore aujourd'hui je me demande si elle correspond bien à la vie de Cadmos. Je me trouve donc à la campagne, en présence d'un paysan. Celui-ci est complètement dépité. Il me montre un champ de céréales et ne semble pas satisfait, il est dans un mélange de tristesse et de colère. Puis dans une grange il me montre un stock de grains entreposé là, sans doute sa dernière récolte. Je remarque que les céréales commencent à pourrir, elles prennent l'humidité et par endroits se couvrent de tâches de couleur verdâtre. L'odeur est celle de moisissures. Je crois comprendre que le paysan a un problème avec ses récoltes, mais je ne sais pas exactement de quelle nature est ce problème. Pourquoi m'en parle-t-il ? C'est certainement quelqu'un que je connais, peut-être même un membre de ma famille. En tout cas ce que je sais, c'est que c'est un de mes neveux aujourd'hui. Hélas je n'en saurai pas plus dans cette régression.
Une autre fois, lors d'une autre régression, je me vois dans une sorte de grenier. Le sol et le plafond en pente, comme un appentis, sont tout en bois. Ce n'est pas haut de plafond, je dois me tenir courbé, et il fait sombre. Je suis en train d'aligner en-dessous de la sous-pente des bâtons ou des tiges. Je les étale précautionneusement les uns à côté des autres. Je ne sais pas de quoi il s'agit, peut-être des plantes à faire sécher. Les interstices entre les planches du toit laissent passer une lumière vive, car autant il fait sombre et doux dans ce grenier, autant à l'extérieur le soleil cogne, il fait très chaud. Derrière moi une femme est là. Elle est brune, peut-être d'âge mûr, et porte un nom comme Euresia. Dans ma vie présente c'est une tante du côté de mon père. Cette femme fait certainement partie de ma famille. D'ailleurs lorsque nous ressortons, à l'avant de la maison sous l'ombre d'un auvent se tient une joyeuse réunion de famille. Plusieurs personnes sont là, parlant fort, rigolant, peut-être autour d'un repas ou de boissons.
Voilà donc une scène qui semble se situer dans la campagne grecque. Mais ce n'est pas fini car j'ai un autre vague souvenir qui apporte une précision intéressante. Celui-ci a commencé par la vision d'un épi de céréales dans ma main. Je me sens jeune, avec des cheveux longs, je porte des sandales aux pieds. Je suis en présence d'un vieil homme appuyé sur un bâton. Il a la peau bronzée par le soleil, des cheveux et une barbe grise. D'un signe de la main il me montre un champ. Est-ce que c'est le même problème que dans le précédent souvenir, une récolte difficile ? D'ailleurs ce vieux paysan est aujourd'hui un autre de mes neveux. Cette régression ne me montrera pas d'images supplémentaire, par contre des informations me parviennent naturellement. Je sais que la ville n'est pas loin, et pourtant nous n'y avons pas un accès libre. Nous sommes des étrangers, des immigrés par ici, et le mot « métèque » me vient à l'esprit.

 Ca c'était un détail intéressant. Je connaissais le terme « métèque » et je savais qu'il avait une origine grecque. Mais au-delà du sens péjoratif qu'il a aujourd'hui, que signifiait-il dans la Grèce antique ? Je me suis renseigné pour en savoir plus. « Métèque » signifiait « qui a changé de résidence ». Un métèque était un immigré, un grec qui avait changé de cité. A l'époque la Grèce avait une unité culturelle, c'est-à-dire que toute la péninsule et les îles environnantes partageaient la même culture et la même langue. Mais le pays n'avait pas d'unité politique. C'était plutôt un patchwork de cités-états indépendantes. Et donc lorsqu'on changeait de cité, on était un immigré mais pas tout à fait étranger puisque grec. C'est donc dans cette situation qu'on avait le statut de métèque. C'était un statut inférieur à celui de citoyen de la cité et qui ne vous donnait pas les mêmes droits. Vous n'aviez notamment pas le droit de résider dans les murs de la cité, et les métèques vivaient donc dans les faubourgs, hors des murs de la cité, ou dans la campagne environnante. En tant que métèque vous aviez par contre le droit de travailler dans la cité, mais vous étiez souvent cantonné à des tâches subalternes. Mais dites donc ? Ce ne serait pas exactement ce que j'ai vu de ma vie de Cadmos ? Je travaillais dans la cité, avec un emploi bas de gamme. Nettoyer des statues, c'était sans doute important pour l'image de la cité, mais ça ne devait pas être très valorisant. C'était sans doute l'équivalent des agents d'entretien aujourd'hui. Et ma famille habitait la campagne, bien en dehors des murs de la ville. Tout colle parfaitement avec le statut de métèque. Encore une fois, mes souvenirs sont corroborés par les faits historiques. Maintenant ce qui serait intéressant, ce serait de confirmer si la cité où je travaillais était bien Athènes, et en tant que métèque d'où je pouvais donc être originaire ? Malheureusement on n'a pas forcément réponse à tout, et ces éléments me manquent encore. Par contre, j'ai tout de même une autre régression qui m'a elle aussi amené à des conclusions pertinentes.

Une fois de plus cette régression est courte, mais elle amène des réflexions qui viennent compléter les éléments que j'ai exposés avant. Je me vois de nouveau laver des statues avec mon long manche terminé par un linge humide. Face à moi c'est une large place presque vide. Les statues sont situées sur les contours de cette place. Sur ma droite j'entrevois la forme massive d'un grand bâtiment qui me semble avoir une fonction administrative, politique ou peut-être même un temple. Face à moi une dame drapée dans un manteau attend patiemment. J'ai l'impression qu'on se connaît mais on ne se parle pas. Ce n'est pas moi qu'elle attend. Celui qu'elle attend est un homme, peut-être son mari, qui est en lien avec le grand bâtiment. Peut-être y travaille-t-il, ou peut-être y est-il juste pour un rendez-vous ou un événement spécial. Je n'en sais rien. En tout cas il y a un lien avec moi. Ce sont des gens aisés, ça se voit à l'allure de la dame. Et puis je le ressens, j'ai un lien de subordination avec eux. L'homme qu'elle attend serait-il mon employeur ?
Plus tard, ma tâche terminée, je réunis mon matériel et je quitte la place en passant derrière la grande bâtisse. Là j'ai l'impression de descendre directement dans un petit coin de nature. Je me retrouve au bord d'une petite rivière, ou un ruisseau. Je nettoie mon matériel dans le cours d'eau, puis je m'y délasse les pieds un moment. Vous voyez, cette scène assez courte paraît pauvre en informations. Et pourtant ! Dans un premier temps tout ce que j'ai pu en tirer c'est que la dame que j'avais vue est l'incarnation passée de l'épouse de mon meilleur ami, car c'est elle le focus que j'ai utilisé pour cette régression. Et ça n'a rien d'étonnant. Cette femme est professeur de lettres, passionnée par le monde antique et particulièrement par la Grèce. Mais à part ça, le reste était trop vague. Rien qui puisse me confirmer quelle était cette cité, et des liens très flous avec ce couple dont je n'ai même pas vu l'homme. Tout cela est resté mystérieux très longtemps... jusqu'à ce que je tombe par hasard sur une information qui fera le lien entre les pièces du puzzle.

En faisant des recherches sur tout autre chose, je me suis retrouvé sur un article encyclopédique qui parlait des liturgies dans la Grèce antique. On connaît tous le mot liturgie qui désigne les rites et cérémonies d'une religion. Mais en Grèce antique il avait une signification différente. Le mot liturgie signifie littéralement « service du peuple », et une liturgie était donc un service public. Mais les services publics, au lieu d'être pris en charge par la communauté ou l'institution politique, étaient confiés à des gens fortunés qui en assuraient l'organisation et le financement. Les citoyens ayant une certaine fortune se portaient volontaires à une liturgie, et les magistrats choisissaient parmi ces volontaires celui qui deviendrait liturge. Devenir responsable d'une liturgie était une question de statut, c'était un moyen de montrer son investissement dans la vie de la cité, et ceux qui avaient les moyens mais ne se portaient pas volontaires étaient assez mal considérés. Les liturgies comportaient toutes sortes de tâches, comme l'organisation de jeux sportifs, la prise en charge de choeurs pour le théâtre, l'organisation de cérémonies religieuses, et même des responsabilités militaires comme l'entretien de navires. Ce sont là des liturgies importantes et prestigieuses mais il y en avait des plus simples mais nécessaires au fonctionnement de la cité. Le citoyen qui avait été désigné pour une liturgie pouvait s'investir personnellement dans sa tâche, ou il pouvait employer d'autres personnes afin de l'organiser à sa place. Selon l'ampleur de la liturgie il fallait donc parfois beaucoup d'employés. Mais c'est le liturge qui en recevait tout le prestige. Avec ces explications est-ce que vous voyez où je veux en venir ? Quand j'ai lu cet article j'ai soudain pensé à ma vie antérieure de Cadmos et aux zones d'ombres que je n'avais pas encore réussi à éclaircir, et tout s'est éclairé tout à coup. Les pièces du puzzle se sont mises en place. Le nettoyage des statues de la cité était évidemment un service public, et cette tâche faisait donc partie intégrante d'une liturgie. Cette liturgie pouvait concerner l'entretien de la cité, ou peut-être simplement l'entretien de cette place cernée de statues qui semblait revêtir une certaine importance. Cadmos le métèque était certainement l'un des travailleurs employés par un liturge pour effectuer cette tâche. Le fait d'être métèque n'empêchait pas d'être employé pour une liturgie, au contraire. Les métèques de modeste condition étaient probablement plus à même d'accepter des travaux rebutants pour le citoyen lambda. Mais alors, l'homme que j'avais ressenti comme un possible employeur, le mari de la dame vue sur la place, devait être le liturge en question. Tout cela semblait parfaitement évident à la lumière de ce que je venais d'apprendre.

Les morceaux de vie retrouvés dans diverses régressions se rapportant à cette vie antérieure n'avaient jusque-là que peu de sens et les liens entre eux étaient vagues. Dans un premier temps, le mot métèque entendu dans une de ces régressions m'a donné une explication sur le fait de vivre à la campagne mais de travailler en ville. Puis c'est le mot liturgie et sa signification en Grèce antique qui m'a éclairé sur la nature du travail de Cadmos et sur sa relation avec ce mystérieux employeur. Cette vie passée prenait soudain une cohérence inattendue, et ce grâce à des faits historiques que j'ignorais jusque-là. Voilà pourquoi je recommande de noter précisément tout ce que vous retrouvez en régression. Certaines scènes, certains détails, peuvent manquer de cohérence sur le moment. Mais tôt ou tard, vous pouvez découvrir des informations qui leur apporteront un nouvel éclairage.