Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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14- le philosophe grec, Aristote et Gorakhnath



Je continue d'explorer mes vies antérieures grâce aux régressions. Avec tout ce que j'ai déjà vu, on pourrait se dire que ça devient un peu la routine. Les effets de surprise sont derrière moi et il n'y a plus grand chose qui peut me faire bondir. Ho que non ! Il m'arrive encore d'être surpris et de découvrir un truc énorme auquel je ne m'attendais pas. Ca a été le cas avec ma vie antérieure de philosophe grec. J'ai vu d'autres scènes de sa vie, des choses très simples. Et puis j'ai vu un moment de vie où il y a eu comme une révélation finale, vous savez, ce genre de scène à la fin d'un épisode d'une série où vous restez scotché en disant « waow ». Je ne sais pas encore si je peux accorder cent pour cent de confiance à cette révélation. Je devrais, depuis le temps je sais que mes visions sont plutôt fiables. Mais je reste prudent. Je vais vous raconter ce que j'ai vu de la vie de ce philosophe, puis je développerai et vous vous ferez votre opinion.

Si vous avez lu mon précédent article sur les vies mystiques (l'article 8), vous vous souvenez sûrement de cette vie dans la Grèce antique que je situais sur l'île de Rhodes car j'avais assez clairement entendu ce nom. Je m'étais vu alors dans la peau d'un philosophe, peut-être de l'école péripatéticienne fondée par Aristote. Vieil homme, ce philosophe enseignait à un disciple en marchant au bord de la mer, lorsqu'il se retrouva pris d'une crise cardiaque. C'est ainsi qu'il mourut le nez dans la poussière, et donc sans doute à Rhodes.
D'autres régressions m'ont apporté beaucoup de précisions. Alors allons-y pour un retour dans l'Antiquité ! Je passe comme à mon habitude par le tunnel du temps, je fais le compte à rebours, et je me retrouve dans une structure de pierre ouverte sur l'extérieure : d'un côté un long mur , de l'autre une rangée de colonnes donnant directement sur une vue de la mer. Nous sommes en hauteur, tout en haut d'un mont ou d'une colline. Le sol sous mes pieds est pavé. Je suis encore jeune, en toge et sandales, brun avec une courte barbe. Il me semble percevoir un nom qui se termine par -emos, Estemos ou quelque chose qui se rapproche. Contre le mur du temple, car j'ai bien l'impression que c'est un temple, je vois des sortes de sarcophages de pierre recouverts de gisants, ces sculptures représentant les défunts allongés. Une femme se tient face à l'un d'eux dont le visage est tout noir, comme si un masque d'obsidienne était posé dessus. La femme est couverte d'un voile posé sur sa tête et formant comme une capuche qui cache en partie son visage. Elle s'appelle Tameira, je crois. C'est ma belle-soeur dans ma vie d'aujourd'hui, je le sais car elle était mon focus pour cette régression (pour la méthode de régression et le focus, voir l'article 9- vos vies passées). Elle reste silencieuse, elle se recueille, je crois qu'elle est en deuil. Je m'approche d'elle et la prend par la main pour quitter le temple. Nous restons silencieux et descendons des escaliers, puis un chemin qui mène en bas de la colline. On arrive dans une ville de style grec encore en hauteur, avec vue sur la mer. On s'assoit dans un espace public couvert, dans un silence pesant.
Avec ces éléments assez précis j'ai pu effectuer des recherches. Dans l'Antiquité l'île de Rhodes comportait trois cités qui s'unirent à la fin du 5e siècle avant JC pour former la cité-état de Rhodes. L'une de ces cités, Lindos, est située sur le versant d'une colline assez abrupte. Et au sommet de la colline se trouvait un sanctuaire dédié à la déesse Athéna, qu'on appelle Athéna Lindia en rapport avec Lindos. Aujourd'hui il n'en reste que des ruines, et le sanctuaire a subi des modifications au fil des siècles, mais la description et les photos me font penser que ça pourrait être l'endroit que j'ai vu.

Continuons le voyage dans cette vie. Dans un autre lieu, peut-être un peu plus tard, j'ai l'impression que je ne suis plus à Rhodes. Je vois une grande ville, peut-être Athènes ? Je suis hébergé chez l'habitant. Ma logeuse est une femme entre deux âges, avec la tête couverte d'un voile. Elle se nomme Massenia ou Messela. Je pense qu'elle est ma mère aujourd'hui.
Je marche sous la pluie, dans une rue pavée. Je me protège la tête avec un pan de cape que je porte sur ma toge. Je rejoins ce que je crois être un lieu d'enseignement. C'est dans un grand espace circulaire. Le toit est couvert, peut-être d'une grande toile tendue pour protéger de la pluie. Des jeunes gens arrivent, d'autres sont déjà là, assis en grands cercles concentriques sur des bancs. Je m'assois aussi et me découvre la tête. Au centre de cet espace et de toutes les attentions se tient un homme au crâne dégarni. Il déclame ses leçons et on boit tous ses paroles. J'ai l'impression que c'est... Aristote ! C'est le nom qui me vient, comme ça. Ca me fait un peu un choc de voir ce personnage si connu, et du coup j'en perds ma concentration et le fil des évènements. La scène disparaît. Dans mon esprit s'impose alors brusquement le nom de Gorakhnath. Si vous avez lu mon précédent article, vous savez qu'il s'agit d'un sage indien, fondateur du hatha yoga, dont j'étais un disciple direct ou indirect pendant une autre vie en Inde vers le 10e siècle. C'était très bizarre, parce qu'habituellement lors d'une régression je ne passe pas comme ça du coq à l'âne, d'une époque à une autre. J'ai alors eu la soudaine conviction que Gorakhnath était une réincarnation d'Aristote.
Pourquoi cette idée est venue à moi ? Ca n'avait rien d'un cheminement de pensée qui m'aurait amené là. C'est comme si on m'avait soufflé cette idée dans la tête. Ca arrive de temps en temps en régression. Des mots ou des idées surgissent d'un seul coup de nulle part et éclairent notre esprit. C'est ce qui s'est passé avec cette idée d'un lien entre Aristote et Gorakhnath.
Cette révélation m'a laissé pensif quelques temps. Je me posais quelques questions. Est-ce que cette idée venait de mon imagination ? Ou est-ce qu'elle venait d'une intuition enfouie dans mon inconscient ? Après tout, si j'avais côtoyé ces deux personnages dans deux vies différentes, j'aurais pu le « reconnaître » inconsciemment. J'aurais pu faire le lien entre les différentes fois où j'ai rencontré cette âme incarnée, comme ça se passe pour mes proches. Admettons que ce soit le cas. Avec toutes les fois où mes intuitions se sont révélées exactes, j'ai tendance à leur faire confiance. Je reviendrai après sur les réincarnations de personnages importants dans l'histoire de l'humanité. Je vais d'abord terminer avec un dernier aperçu de la vie de mon philosophe qui me permettra peut-être de l'identifier.

Je suis plus âgé, ma barbe a blanchi. Je vois une côte rocheuse, et une eau claire dans laquelle je marche pieds nus. Je me penche et je ramasse des coquillages en évitant de mouiller mon vêtement. Le temps des études est révolu depuis longtemps, j'ai l'impression que je suis revenu dans mon île de Rhodes. Je sors de l'eau avec ma pêche, et je retrouve sur la terre ferme une femme mûre qui rassemble notre butin. Elle est tout de même plus jeune que moi. J'entends un nom qui ressemble à Alicia. Cette femme, je la connais aujourd'hui, c'est une de mes nièces. Plus tard, nous nous retrouvons assis à une table de bois. Je crois que nous dégustons une soupe de nos coquillages. J'ai l'impression d'un environnement sombre, des murs rocheux éclairés par des torches ou des lampes à huile, comme si nous étions dans une taverne creusée dans la roche, ou aménagée dans une grotte. Il y a un peu d'animation autour de nous, nous ne sommes pas seuls, et c'est ce qui me donne la sensation d'un lieu public. Cette scène s'arrête là, et elle est restée assez vague avec peu de détails.
Pour le prénom de la femme j'ai cherché un peu mais Alicia n'existait pas dans la Grèce antique. Par contre il y avait le prénom Alexia. C'est probablement ça.
Mais l'élément le plus intéressant c'est que mon philosophe soit revenu sur son île d'origine à la fin de sa vie. D'ailleurs quand j'avais revu les circonstances de sa mort, c'est là que j'avais senti que ça se passait à Rhodes. Je l'ai raconté dans l'article 8 sur les vies mystiques. Dans ce même article j'avais évoqué des philosophes dits « de Rhodes », dont certains étaient d'ailleurs de l'école d'Aristote. Cependant, il y en a un seul qui soit connu pour avoir été un disciple direct du célèbre penseur au lycée d'Athènes. Il s'agit d'Eudème de Rhodes. Eudème et son camarade plus connu Théophraste ont poursuivi et développé la pensée d'Aristote. Ils étaient des scientifiques complets comme l'étaient les penseurs de l'époque. Ils s'intéressaient aussi bien aux mathématiques, à la logique, qu'à la physique, la biologie, la cosmologie ou la métaphysique. Eudème est considéré comme un historien des sciences. Et après avoir travaillé avec Théophraste de nombreuses années au Lycée d'Athènes, il retourna à Rhodes où il termina sa vie. Eudème est une francisation de son nom bien sûr. En grec c'est Eudemos. Quel est le nom de mon philosophe déjà ? J'avais entendu quelque chose comme Estemos... Estemos, Eudemos, on n'est pas loin. Et avec le Lycée d'Athènes, Aristote, et le retour à Rhodes, on peut dire que j'ai probablement identifié mon philosophe, non ?



Mais revenons sur l'idée phare de cet article. Aristote le philosophe grec et Gorakhnath le sage indien peuvent-ils être une seule et même personne ? Et pourquoi pas ? Tout le monde vit plusieurs incarnations. Les personnages célèbres ne font pas exception. La question qui peut se poser au premier abord, c'est pourquoi un grand personnage historique deviendrait-il de nouveau une grande figure dans une autre incarnation ? Il ne peut pas laisser la place à d'autres ? On peut le voir comme ça, mais je pense que justement un personnage qui a une influence sur l'humanité a plus de chances de redevenir un personnage d'importance dans une autre vie.
J'ai parlé de l'évolution de vie en vie dans l'article 6- l'artiste. Il s'agissait d'une accumulation d'expériences au cours des vies. Plus on a eu de nombreuses vies, plus on a d'expériences diverses qui peuvent se traduire en talents ou en compétences qui sont au-dessus de la moyenne de ses contemporains. De ce point de vue, une âme expérimentée, une vieille âme, est en mesure de faire profiter ses semblables de ses talents qui peuvent paraître hors du commun, et devenir alors une personne influente qui laissera une trace dans l'histoire. Et d'une vie à l'autre, il me semble plutôt raisonnable de penser qu'une telle personne va probablement de nouveau se faire connaître par ses talents et passer à la postérité sous un autre nom. Ces cas de réincarnation de personnages célèbres, vous en avez sûrement déjà entendu parler. Le problème c'est que dans ce genre de choses il un est un peu difficile de démêler le vrai du faux. Certaines personnes se voient eux-mêmes comme la réincarnation de personnages célèbres. Napoléon Bonaparte, par exemple, se voyait comme un nouveau Charlemagne. Le général Patton, connu pour croire en la réincarnation, prétendait être la réincarnation d'un général de César et d'un général napoléonien, entre autres. Certains mediums prétendent pouvoir connaître les vies antérieures des autres en puisant dans une sorte d'archive universelle, et révèlent alors publiquement les vies antérieures qu'ils ont retrouvé pour certaines célébrités. On se rend compte alors que les personnages influents d'aujourd'hui, présidents, hommes politiques, auraient souvent déjà eu des rôles prépondérants auparavant : rois, reines, aristocrates, etc. Et c'est valable pour les artistes d'exception. Ils auraient souvent déjà brillé dans leur art dans au moins une vie précédente. On peut croire ou pas à ces cas de réincarnation, c'est assez délicat de faire la part des choses. Mais certains au moins semblent très plausibles.
Ensuite, au-delà de l'expérience dont je viens de parler, on peut aussi prendre en compte l'évolution spirituelle telle que je l'ai évoquée dans l'article 8 sur les vies mystiques. C'est une évolution d'un autre genre qui est une expérience très intime, une transformation intérieure. Mais on peut aussi en faire profiter les autres et diffuser alors un message qui peut faire progresser l'humanité. Ou pas. Malheureusement ça dépend aussi de ce que les hommes feront de ces enseignements.
En tout cas certains êtres d'exception apparaissent ainsi au fil des siècles et deviennent des figures importantes, que ce soit par un talent hors normes en art, en science ou autre, ou que ce soit par un message spirituel qui influencera une part de l'humanité. Je pense à des êtres d'exception comme De Vinci, Platon, Jésus, Bouddha, Mozart, et tant d'autres, même si pour certains d'entre eux la légende est difficile à démêler de la réalité. Je le disais dans l'article 8, le cycle des réincarnations sur Terre n'est sûrement pas un cycle sans fin. Il doit y avoir une finalité qui est liée à la libération du karma et à l'éveil spirituel. Les êtres d'exception dont je parlais sont sans doute des âmes très avancées dans ce cycle, voire même toutes proches de la fin et qui n'ont plus grand chose à apprendre d'une existence terrestre. Peut-être certaines d'entre elles se réincarnent-elles uniquement pour apporter quelque chose à l'humanité, l'aider à avancer.
Si je reprends tout ça, l'idée d'un Aristote qui revient quelques siècles plus tard en Gorakhnath semble moins farfelue et serait même plutôt normale. Le grec Aristote était un penseur scientifique et un philosophe qui a participé à jeter les bases de toute la pensée occidentale. Rien que ça ! Quelques siècles plus tard, Gorakhnath le sage indien devient un guide spirituel, fonde le hatha yoga et participe ainsi à modeler toute une part de la pensée du sud de l'Asie. C'est quasiment le même rôle à deux endroits et à deux époques différentes. Voilà donc un être qui se serait incarné au moins deux fois sur Terre pour faire évoluer la pensée et la spiritualité de l'humanité. Il y a une continuité logique.
Après, si on veut pousser plus loin la réflexion en pensant à la réincarnation de groupe, on pourrait se demander s'il n'y aurait pas un lien entre Platon que tout le monde connaît et qui a enseigné à Aristote, et Adinath qui est considéré comme le gourou, le mentor de Gorakhnath. Là je déborde un peu je l'avoue. Je n'ai rien vu de tel dans mes régressions et c'est juste une piste de réflexion. Mais il est intéressant de reconsidérer l'histoire humaine à la lumière de la réincarnation. On en a alors une vision bien différente.

Le livre est paru !

Il est là et ça ne pouvait pas mieux tomber ! C'est le moment idéal pour les fêtes et le livre Past Lives Project vient tout juste de paraître chez YIL édition. A croire que l'éditeur l'a fait exprès, ha ha !

Alors pour ceux qui ont un peu de mal avec la lecture à l'écran, ou qui simplement préfèrent avoir un vrai bouquin dans les mains, cet ouvrage réunit les premiers articles de ce blog, et avec les illustrations bien sûr.

Vous pourrez le trouver dans toutes les bonnes librairies (sinon réclamez le à votre libraire), bientôt sur les librairies internet genre fnac.com, culture.leclerc, etc., ou sinon dès à présent directement sur le site de l'éditeur: https://yil-edition.com/boutique/action-aventure/past-lives-project/




Et n'oubliez pas, j'offre ce livre aux trois premières personnes qui soutiendront mon travail sur la page tipeee: https://www.tipeee.com/past-lives-project



JOYEUSES FETES !!!
(un peu en avance :)

13- la danseuse et le yogi, l'énergie intérieure



Je vais revenir sur une vie que j'ai très rapidement évoquée auparavant. Dans l'article 8 sur les vies mystiques, j'ai décrit cette vie antérieure où j'étais un petit indien disciple d'un maître yogi. Et j'avais terminé en citant l'image qui m'était apparue d'une danseuse indienne. Je ne savais pas alors si tout ça était lié ou si la danseuse était une image d'une autre vie. Aujourd'hui j'ai pu explorer un peu plus ces vies indiennes, j'ai plus d'informations et je peux confirmer qu'il s'agit bien de deux existences différentes. Je vais d'abord raconter ce que j'ai appris d'elles en décrivant les souvenirs vus en régression. Et le petit yogi me permettra d'aborder un sujet en lien avec le yoga et la spiritualité indienne, c'est l'énergie intérieure du corps humain.

Je reviens en premier sur cette danseuse indienne. J'avais vu alors cette image d'une toute jeune femme à la peau claire, habillée de cette tenue indienne typique, tunique et pantalon bouffant, voiles et pieds nus, avec de nombreux bijoux brillants. Elle dansait d'une manière caractéristique avec des mouvements gracieux et saccadés en même temps, très souple. Je pensais alors que ça pouvait être un spectacle auquel aurait assisté le jeune yogi que j'avais déjà retrouvé auparavant.
Mais en fait non. Car dans une autre régression, après avoir traversé le tunnel du temps, je me suis retrouvé dans la peau de cette jeune femme. Je suis alors devant un autel à l'intérieur d'un temple, agenouillée en train de prier parmi d'autres personnes. L'autel devant nous est plein de couleurs et d'offrandes, et au centre trône une statuette. Elle représente un dieu ou une déesse assise, tout en or. Après la prière, je marche dans la cour intérieure du temple, une espèce de cloître ouvert sur la forêt luxuriante. Le temple est au milieu de la jungle. Un jeune homme m'accompagne et on parle. Il a des gestes familiers, c'est un proche. Je le reconnais comme mon plus jeune frère d'aujourd'hui. Et en fait je crois que je suis danseuse pour le temple, que je travaille ici. Je m'appelle Lasha... ? Rasha... ?
Je vois d'autres scènes de la vie au temple. Il me semble que je vis ici, que j'appartiens au temple et que je n'ai pas vu mes parents depuis longtemps. Nous sommes plusieurs filles à travailler ici. Certaines sont plus jeunes que moi et je leur enseigne peut-être mon art. Mais l'une est plus âgée. Trop âgée pour danser encore d'ailleurs. Elle a plus un rôle de mère pour les autres filles. Elle nous fait la cuisine entre autres. Elle s'appelle sans doute Aaditi. Elle est aujourd'hui ma nièce, comme l'une des autres jeune filles est aujourd'hui ma belle petite-fille.
Le temple n'est pas de première jeunesse, et il n'est pas très grand. Des parties de murs tombent en ruine. Un jour, Aaditi réunit en catastrophe toutes les filles. Elle nous guide vers l'arrière du temple, on doit se cacher. J'aperçois une troupe d'hommes sur leurs chevaux qui arrivent au temple. Ils ne sont pas d'ici, ça se voit à leurs vêtements. Je crois que ce sont des guerriers musulmans. Ce n'est pas la première fois qu'ils viennent. Parfois ils font des raids et prennent des filles. Mais aujourd'hui on a de la chance. Les prêtres du temple négocient et ils repartent.

Au cours de ces régressions (j'ai raconté d'une traite mais il y en a eu plusieurs), j'ai eu la sensation que ça se passait au Bengale, région du nord-est de l'Inde, mais sans conviction. En faisant des recherches, j'ai découvert que la vie que j'avais décrite était celle d'une devadasi. Les devadasi sont des danseuses pour les temples. Elles représentent les dieux et déesses dans leurs danses pour les fidèles, elles en deviennent une sorte d'avatar. Mais elles sont aussi parfois des prostituées, vendant leurs corps au bénéfice du temple. Heureusement je n'ai pas vu ça avec ma danseuse, mais c'est possible. Je pense que la statue dorée que j'ai vue représente Lakshmi, déesse hindoue de la prospérité, de la fortune, de la beauté. Ses représentations collent bien avec ce que j'ai vu, et cette déesse est bien présente au Bengale. D'ailleurs, je pense qu'en arrivant au temple les danseuses prenaient une sorte de nom de scène en rapport avec le dieu ou la déesse qu'elles étaient censées incarner. Ici Lasha... et Lakshmi, ça pourrait coller. Il y a beaucoup de prénoms indiens formés à partir de Lakshmi. Ca pourrait être Lakshmika par exemple.
Pour la période concernée, j'ai regardé un peu l'histoire de l'Inde et du Bengale en particulier. Les invasions musulmanes ont commencé assez tôt. Mais les musulmans se sont réellement installés en Inde entre le 13e et le 15e siècle. Je n'ai pas plus de précisions sur les dates comme sur le lieu. Il y a de nombreux temples dans les forêts du Bengale, certains en ruine et abandonnés, et pour cette période ancienne il ne reste plus grand chose. Je n'ai donc pas pu retrouver de quel temple il s'agissait exactement.

Je reviens maintenant sur le petit yogi. Tel que je l'avais présenté dans un précédent article, c'était un jeune garçon à la peau foncée, sûrement indien, habillé d'un pagne et d'un turban. Il vivait dans un environnement de forêt luxuriante, jouait au pied d'une cascade avec ses petits copains, puis je l'avais vu méditer avec un maître yogi. J'ai revu ces images du petit indien, et il me semble avoir entendu son nom, quelque chose comme Samihan. Son maître était un vieil homme maigre à la longue barbe grise, juste vêtu d'un pagne. Il lui enseignait le yoga et la méditation.
Je me suis vu aussi debout à côté d'un éléphant mort, dans la jungle. Un jeune homme un peu plus vieux que moi, très maigre, pleurait à chaudes larmes. Il s'appelait peut-être Chemian. C'était le cornac, le dresseur de l'éléphant. J'ai vu des souvenirs où on était tous les deux montés sur le dos de l'éléphant, traversant la jungle. Les sensations étaient grisantes, ça tanguait en rythme et j'avais un fort sentiment de liberté. Je ne savais pas trop comment consoler mon ami (ou était-ce mon frère?), et j'en ai parlé plus tard à mon maître pour demander conseil. Je crois que ce maître avait un nom qui ressemblait à Gukmanath, ou quelque chose comme ça. Et le cornac est aujourd'hui ma belle-fille, ça j'en suis certain.
Ce que j'ai vu après se situe bien plus tard. Car cette fois j'étais un vieillard et c'était moi le maître yogi, barbu et presque nu. Je marchais dans une grotte au sol sablonneux. Sur la paroi à gauche, directement sur la pierre ou peut-être sur un objet métallique, était gravé un symbole de félin. Je sortais de la grotte, et je me retrouvais sur un espace relativement plat, quelque part sur une haute colline car j'avais une vue magnifique sur les collines environnantes couvertes de forêt. Je me trouvais face au soleil couchant. Mon jeune disciple était à ma droite, il s'appelait Ramanayath. Aujourd'hui c'est ma belle petite-fille. On se mit à pratiquer des postures de yoga, chauffés par les rayons du soleil, et notamment celle où on est ventre à terre et où on relève le torse face au soleil. Elle s'appelle justement salutation au soleil, je crois.
Pendant cette pratique de yoga, j'ai eu une sensation incroyable comme si ça agissait sur mon corps présent. J'ai ressenti comme un courant d'énergie vertical qui traversait mon corps de haut en bas. Et cette image de trait de feu est apparue dans mon esprit, comme si c'était une sorte de colonne vertébrale énergétique. C'était bref mais intense. Après ça j'ai vu le maître et le disciple faire leurs ablutions dans une petite rivière. Mais cette sensation d'énergie m'a laissé une forte impression. Elle est restée imprimée dans mon esprit pendant longtemps, c'était la première fois qu'une régression me faisait ressentir quelque chose de ce genre.


Avant de revenir sur cette expérience spéciale, je vais m'attarder comme je le fais d'habitude sur les données concrètes de ces souvenirs : où et quand ? Jusque-là j'étais à peu près sûr que ce petit yogi avait vécu en Inde mais je n'avais aucune idée de l'époque. Dans ce que j'ai raconté plus haut, il n'y a à première vue pas grand chose qui puisse m'aider. Mais avec un peu de persévérance et de chance j'ai pu avancer. Dans ces cas-là il faut exploiter tout ce qui est possible, et je suis plutôt du genre tenace. J'ai fait une recherche sur les ermites yogis en Inde, ceux qu'on appelle en fait les sadhus. Et il existe plusieurs sectes de sadhus. D'après l'aspect et le comportement, ce que j'ai vu de mes sadhus, maîtres et disciples, se rapprocherait plutôt des sectes shivaïtes, c'est-à-dire tournées vers le dieu Shiva. Et parmi ces sectes, certaines lignées parmi les gorakhnatis ou les aghoris, par exemple, se réclament du personnage quasi-mythique Gorakhnath (ou Gorakhshnath ou Gorakhshanath). Celui-ci est un sage considéré comme un fondateur du hatha yoga, une des formes les plus populaires de yoga. Il a vécu entre le 8e et le 12e siècle et aurait voyagé dans toute l'Inde. Certains le voient même comme une incarnation de Shiva. En naviguant parmi les informations sur ce Gorakhnath, je suis tombé presque par hasard sur un lieu qui m'a tapé dans l'oeil. C'est un fort creusé dans un pic rocheux parmi des collines. Cet endroit s'appelle Gorakhgad car il aurait justement été un lieu de méditation de Gorakhnath. Il se situe dans l'ouest de l'Inde, près de la ville de Mumbai. Le fort a été creusé dans la colline, sans doute en agrandissant des grottes naturelles. Devant ces cavités se trouvent des espaces plats avec une vue imprenable sur le paysage environnant : des collines couvertes de forêt et le soleil en face. Je l'ai vu en photo, et je suis resté bouche bée : c'est exactement ce que j'ai vu en régression ! Quand je me suis vu pratiquer le yoga avec mon disciple, c'était à cet endroit, il n'y a aucun doute. Alors que penser de ça ? Si Gorakhnath a fréquenté ce lieu, j'avais peut-être un lien avec lui. Je n'étais pas moi-même ce personnage, j'en suis sûr. Peut-être mon maître ? J'ai entendu un nom comme Gukmanath, c'est ressemblant et ça pourrait être ça. Ou peut-être que mon maître était lui-même un disciple de la lignée de Gorakhnath. Tout est envisageable. En tout cas il y a un lien, et ses disciples ont sûrement continué à pratiquer son enseignement sur les lieux mêmes où il est passé. Cette vie de Samihan le yogi se situe clairement aux environs de la période où Gorakhnath a vécu. Car j'ai vu une grotte naturelle, non creusée, donc avant l'excavation du fort. Et par rapport à mes autres vies antérieures que j'ai pu dater, la seule possibilité est que Samihan a vécu au 10e siècle, entre l'an 900 et l'an 1000.

Je reviens sur cette expérience énergétique que j'ai revécue, et je vais essayer de développer un peu. Je ne connais pas beaucoup le yoga mais aujourd'hui je pratique le qi gong, une discipline énergétique et thérapeutique d'extrême-orient qui s'en rapproche dans la philosophie. Les traditions asiatiques ont en commun de voir en l'homme une énergie qui dépasse le corps visible. Elle est souvent désignée par un terme qui signifie souffle ou énergie vitale. C'est le prana dans le yoga, et le qi chez les chinois et ki pour les japonais. C'est une énergie qui se développe et circule dans le corps par la respiration. D'ailleurs toutes ces disciplines insistent sur l'importance de la respiration. Le yoga et la tradition indienne en général parlent aussi de la kundalini et des lotus ou chakras, alors que la tradition chinoise parle de méridiens et de points d'acupuncture. Tout ça est en rapport avec la circulation de l'énergie. Cette sensation et cette vision de trait de feu que j'ai eue pendant ma régression est clairement en rapport avec ces notions. Dans la tradition yogique, la kundalini est une énergie lovée à la base de la colonne vertébrale et qui peut s'éveiller. On la compare alors à un serpent de feu qui se déploie verticalement le long de la colonne vertébrale. Le parallèle avec ce que j'ai vu ne fait pas de doute, non ? Bon, mais tout ça c'est tout de même un peu abstrait. C'est quoi exactement, cette énergie ? Et pourquoi on n'en parle que dans les traditions asiatiques ? Justement non, on n'en parle pas « que » en Asie. Je ne connais pas toutes les traditions du monde, mais ce qui est certain c'est qu'en Europe cette énergie est connue aussi, dans la Bible d'ailleurs. Vous en doutez ? Pourtant ce que chez les chrétiens on appelle l'Esprit Saint est l'équivalent du prana et du qi. Car littéralement, l'Esprit Saint est la traduction du mot grec « pneuma » qui signifie « souffle ». Aujourd'hui l'Esprit Saint est presque considéré comme une personne, membre de la trinité divine. Mais à l'origine ça devrait être quelque chose de très différent, davantage une énergie cosmique qu'autre chose. Ce souffle divin est celui qui aurait animé le premier homme. On se retrouve là avec une idée qui rejoint les traditions asiatiques. Cette énergie serait donc ce qui anime le corps humain. Est-ce que c'est l'âme ? Pas vraiment, même s'il est difficile de connaître la vérité dans ce domaine. Il semble plutôt, d'après les diverses traditions, que l'être humain serait constitué de plusieurs corps subtils liés les uns aux autres. Le plus dense serait le corps physique, il y aurait entre autres un corps astral et un corps mental, et finalement le plus éthéré, le plus proche d'une lueur divine, serait l'âme elle-même. L'énergie vitale, le souffle, est une énergie extérieure autant qu'intérieure. Par essence c'est une énergie qui circule, en nous et hors de nous. On peut l'emmagasiner et la restituer. La kundalini, le serpent de feu, semble plutôt être une énergie purement intérieure, sûrement liée à nos corps subtils.
De plus en plus, la science et plus particulièrement la médecine occidentale reconnaissent que des champs énergétiques sont à l'oeuvre dans le corps humain. Qu'il s'agisse de courants électriques ou de champs magnétiques, l'étude de ces phénomènes n'en est sûrement qu'à ses débuts. Et c'est là qu'il est important de se rendre compte de toutes les ondes et les champs énergétiques qui nous entourent et qui peuvent perturber nos propres énergies : les émissions satellites (TV, GPS...), les ondes terrestres (téléphone, wifi...), et tous les champs magnétiques générés par les appareils électriques. Je sais que ça fait un peu baba cool réac de parler de ça, et j'aurais aussi trouvé ça ringard il y a peu de temps. Mais je me rends compte que c'est vrai ! Nous sommes aussi des êtres constitués d'énergie, et il faut apprendre à la connaître, à l'entretenir et à l'utiliser.

bientôt le livre Past Lives Project


 Un petit article exceptionnel pour donner une info qui donne la pêche:

C'est confirmé, le blog va bientôt donner naissance à un livre ! C'était prévu et je ne doutais pas un seul instant que ça allait aboutir, mais ça fait quand même très plaisir quand ça se concrétise. Ce petit livre sans prétention regroupera les 11 premiers articles du blog, y compris les illustrations qui seront regroupées dans un cahier graphique. Ce sera chez YIL édition, maison d'édition indépendante et éclectique qui me fait confiance sur ce projet. Alors si comme moi vous préférez la lecture avec un vrai livre papier, guettez les prochaines infos. Je vous dirai quand il sera sorti (un peu de patience) et où se le procurer.