Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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16- le paysan catalan, la question d'un peuple



Une fois n'est pas coutume comme on dit, je vais un peu parler d'actualité. Car il y a un événement tout récent qui m'a interpellé (j'écris cela à la fin de 2017), c'est l'histoire de la vraie fausse déclaration d'indépendance de la Catalogne par rapport à l'Espagne. Pourquoi je m'intéresse à ça et quel est le rapport avec la réincarnation ou la spiritualité me direz-vous ? Tout simplement parce que ça me posait des questions, et qu'une vie antérieure que j'ai pu situer en Catalogne est peut-être à même de donner un éclaircissement, ou au moins quelques précisions sur le sujet. Mes questionnements étaient sur l'intérêt et sur la légitimité de cette volonté d'indépendance d'une partie des catalans. J'ai pu lire par-ci par-là tout et son contraire sur la Catalogne. Certains y voient une ancienne nation caractérisée par sa langue, d'autres au contraire prétendent que le peuple catalan n'a jamais existé en tant que tel et que le seul lien culturel de cette région est justement cette langue. Et même si on considère que ce peuple a des fondements culturels anciens, la Catalogne a-t-elle besoin de se détacher de l'Espagne ? Ne peut-elle pas rester liée à ce pays dans un partenariat qui lui permette malgré tout d'affirmer sa différence ? C'est une question qu'on peut bien sûr se poser pour toutes les régions qui ont des velléités d'indépendance.
Vous vous souvenez peut-être d'une vie antérieure dont j'avais parlé, celle qui concerne un garçon espagnol. Je l'avais vu dans un pays ensoleillé avec un chapeau de paille aux côtés de son vieux père, et il me semblait qu'on l'appelait Juanito. J'avais vu un peu de pêche, ça devait être au bord de la mer, et une mort jeune peut-être par noyade. J'en ai vu un peu plus depuis, et ça m'a permis de situer précisément cette vie, autant géographiquement que dans le temps.

Je commence par une scène amusante que j'ai vue nettement. Passé l'habituel tunnel du temps, je me retrouve allongé sur le ventre par terre. Il fait très beau temps, le soleil perce à travers les arbres. A côté de moi un garçon de mon âge, jeune adolescent, est allongé aussi. Il s'appelle Diego, il est tout excité. Nous sommes cachés derrière des buissons, et à travers le feuillage on observe une plage en contrebas. Nous sommes en haut d'un promontoire qui entoure une magnifique plage de sable. Mais ce qui nous intéresse ce n'est pas la plage. C'est la fille nue qui est en train de se baigner dans l'eau. Elle est plus âgée que nous, déjà une femme, une jolie brune, et elle a laissé ses vêtements sur le sable chaud pour profiter de la mer. Elle est seule sur cette plage. Et nous, on prend plaisir à la regarder tout simplement. Mais nous sommes un peu loin et on a envie de se rapprocher pour mieux voir. Aussi discrètement que possible, nous descendons donc à travers les buissons en contournant la plage. Mais notre discrétion est toute relative, et la fille entend quelque chose. Elle regarde autour d'elle, méfiante. Un nom me vient. Elle porte un prénom qui sonne comme « caramel », ou plus probablement Carmela. Et c'est ma sœur, je le comprends soudain. C'est ma grande sœur. Et comme elle était mon focus pour cette régression, je sais qu'il s'agit de ma belle-fille aujourd'hui. Avec Diego on sent qu'on est repérés, et on file à toute allure en pouffant de rire avant qu'elle ne nous voie vraiment. Nous retournons au village.
J'ai fait des recherches sur cette plage que j'ai vue assez précisément. Elle pouvait me permettre de situer le lieu de cette incarnation. En cherchant des plages espagnoles, j'ai vu que certaines des plus belles plages se trouvaient sur la costa daurada en Catalogne. Or j'avais cette vague impression que la vie du jeune Juanito était dans cette région. Et je suis tombé d'un seul coup sur la photo de cette plage qui était exactement telle que je l'avais vue : la plage de sable encadrée de hauteurs couvertes d'arbres. Il s'agit de la Cala Fonda qu'on appelle communément aujourd'hui plage Waikiki en référence à la célèbre plage d'Hawaï, tellement elle est belle. Et aujourd'hui le croirez-vous, c'est une plage naturiste ! Etonnant, non ? Elle se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Tarragone, près d'un ancien village aujourd'hui abandonné qui s'appelait Tamarit. Je suis persuadé que c'est le village de Juanito. Ce qui est aussi remarquable, c'est qu'il y a quelques années je suis allé en vacances en famille sur cette même côte, juste à quelques kilomètres de Tamarit. Et toute la famille a adoré cette région et s'y est senti très à l'aise, comme si on était chez soi. On en a parlé autour de nous, et du coup toute une partie de la famille, belle-soeur, cousins, s'y est rendue aussi. C'est comme si cet endroit devenait d'un seul coup le point d'attraction d'une partie de ma tribu d'âmes. Pour moi il ne fait plus de doute que je suis tombé juste, et que nous avons été incarnés ensemble en Catalogne.
Mais revenons à Juanito. Je ne sais pas si ça se passait juste après, mais je me suis vu rentrant chez moi, toujours en compagnie de Diego. Je ne l'ai pas précisé, mais j'ai eu la sensation assez nette que ce Diego est un ami proche aujourd'hui, celui que j'avais vu aussi comme l'ami d'enfance de Sir Hoghton. Nous revenons donc chez moi. Je vois un grand terrain planté d'arbres à intervalles réguliers, avec un genre de ferme au loin. Une femme mûre s'approche et me lance un mot sévère, peut-être une remontrance. C'est ma mère. Et surprise ! Je sens que c'est mon épouse aujourd'hui. Et je ne peux m'empêcher de sourire, parce que je lui répète assez souvent qu'elle n'est pas ma mère. Je trouve qu'elle a tendance à me traiter comme un enfant. Est-ce qu'on a là une explication avec cette vie passée ?
La scène passe à une autre, et je nous vois en train de travailler parmi les arbres. En fait ce sont des abricotiers et on en récolte les fruits. Diego est toujours là avec moi, et du coup je me demande si ce n'est pas plus qu'un ami. Peut-être y a-t-il un lien familial, ça pourrait être un frère ou un cousin ? Ma grande sœur Carmela est là aussi. Pendant que nous travaillons on la taquine un peu et elle nous le rend bien.

Les abricots constituent un élément qui m'a encore confirmé la localisation de cette vie. L'abricot est un fruit originaire de Chine qui a été introduit en Europe par les romains. Et la Catalogne est justement une importante région productrice d'abricots. Pour l'instant on dirait bien que j'ai pu situer géographiquement la vie de Juanito, mais je n'ai pas d'indication sur l'époque. Cependant j'ai encore vu d'autres choses qui vont m'aider à préciser ça.
Juanito a un autre copain dont je n'ai pas perçu le nom. Celui-là est un peu fainéant et blagueur. Lorsque Juanito travaille à labourer une parcelle de terrain entre les arbres, lui est assis sur le côté à regarder et se moquer. Le jeune catalan se fatigue à pousser le soc tiré par un bœuf, et son copain rigole et refuse de l'aider.
Plus tard, je sens comme des troubles dans la région, peut-être une révolte. J'ai une vague image de soldats armés de mousquets ou de fusils. Le copain de Juanito a le sang chaud et il veut aller se battre. J'essaie de l'en dissuader mais ça ne sert à rien. Il part quand même au combat.
Tout ça ne semble pas très parlant, et pourtant il y a là des éléments intéressants. Les soldats que j'ai vaguement vus avec leurs armes à feu m'évoquent le 16e ou le 17e siècle. Et si on regarde dans l'histoire ce qui s'est passé en Catalogne à cette époque, il y a un événement qui mérite l'attention. Entre 1618 et 1648 toute l'Europe est en guerre, dans ce qu'on a appelé la guerre de trente ans. En 1638 la France attaque l'Espagne du côté du pays basque. C'est Louis XIII roi de France qui s'attaque à son beau-frère Philippe IV roi d'Espagne. Les provinces espagnoles dominées par la Castille se mobilisent mais la Catalogne, elle, refuse d'intervenir hors de ses frontières. Le pouvoir castillan décide alors de placer le front de la guerre en Catalogne et d'y envoyer ses troupes, afin de forcer les catalans à s'impliquer dans la guerre. En 1639 les troupes espagnoles passent l'hiver en Catalogne, logés chez les habitants qui n'ont pas le choix. Le manque de logement et les abus des soldats espagnols finissent par provoquer une rupture. Des paysans catalans attaquent les soldats qu'ils hébergent. Au départ ce ne sont que des actions individuelles, puis rapidement le mouvement se propage et devient une révolte populaire. Menés par les paysans et les faucheurs, le peuple catalan s'en prend à Barcelone et se rend maître de la ville, assassinant même le vice-roi. C'est ce qu'on a appelé la guerre des faucheurs. Dans la foulée la République catalane est proclamée. La Catalogne s'alliera ensuite à la France contre l'Espagne jusqu'à la fin de la guerre. La France remporte la victoire mais la Catalogne, elle, ne va pas y gagner pour autant. Car au final la région n'intéresse pas les français plus que ça, et le jeu des traités de paix fera que la Catalogne sera scindée et qu'une partie seulement deviendra française, c'est le Roussillon. La plus grande partie de la province reviendra dans le giron de l'Espagne. D'ailleurs aujourd'hui l'hymne catalan reprend dans ses paroles le récit de cette guerre. Et alors que je me renseigne sur ces faits je vois un tableau représentant la révolte et certains des paysans ou faucheurs portent un chapeau de paille, le même que portait Juanito la première fois que je l'ai vu en régression.
Juste avant je situais le petit catalan et sa famille au village de Tamarit près de Tarragone et de la plage Waikiki. Il faut savoir qu'il y a un château à Tamarit, une superbe bâtisse médiévale posée sur un promontoire rocheux qui s'avance dans la mer. C'est magnifique. Et bien dans l'histoire de ce château il est précisé qu'il a été démoli justement pendant la guerre des faucheurs vers 1640.
Je pense que c'est bien la bonne période et que la famille de Juanito a vécu dans ce contexte de la guerre des faucheurs. C'est probablement à ça que voulait participer le copain de Juanito. Voyant le soulèvement des villageois il n'a pas voulu rester inactif. Les villageois de Tamarit ont dû s'impliquer à leur manière dans la révolte en s'attaquant au seigneur local. Et Juanito dans tout ça ? Je l'avais vu mourir jeune, peut-être de noyade. Je n'ai pas encore vu de détails sur cette mort, mais c'est peut-être aussi dans le contexte de cette révolte.



En tout cas ce qui est surprenant, c'est qu'en voyant le déroulé de ces évènements d'il y a presque 400 ans, on voit tout de même un curieux parallèle avec ce qui s'est passé récemment. Les catalans s'opposent au pouvoir central espagnol, puis proclament la République de Catalogne. C'est exactement la même chose. Bien sûr aujourd'hui c'est moins sanglant qu'autrefois et heureusement. Le bras de fer entre indépendantistes et loyalistes a été plutôt pacifique, même s'il y a eu quelques débordements.
J'avais déjà évoqué ces moments où on a l'impression que l'histoire se répète, et une explication peut se trouver dans la réincarnation de groupe. Un large groupe d'âmes, éventuellement une nation entière, peut se réincarner ensemble et répéter un schéma de vie précédent. Je ne veux pas affirmer que c'est le cas ici, je n'en sais rien. D'autant plus que si j'ai sans doute identifié une de mes vies antérieures en Catalogne pendant la guerre des faucheurs, dans ma vie actuelle je ne suis pas dans cette région et je n'ai donc pas vécu la récente crise catalane de l'intérieur. Ca peut signifier que ces évènements similaires à quatre siècles d'écart ne sont finalement pas le fait d'un groupe d'âmes réincarné ; mais on peut se dire aussi que comme Juanito de son vivant ne semblait pas vouloir s'impliquer dans la révolte, son âme et celles de ses proches n'ont simplement pas éprouvé le besoin de se réincarner dans un groupe plus large qui voulait rejouer la même partie.

Bref, on voit donc en tout cas que ce qui s'est passé en Catalogne en 2017 n'est pas un fait nouveau. Historiquement la Catalogne existait déjà depuis de nombreux siècles, et bien qu'elle soit sous la coupe de l'Espagne de longue date, il y a déjà eu au moins une opposition entre les deux. Et ce conflit violent à l'époque a déjà failli mener à une scission entre Catalogne et Espagne. Ceux qui prétendent que les velléités d'indépendance catalanes n'ont aucun fondement historique se trompent, à l'évidence. Maintenant, je ne veux pas dire par là que cette indépendance est légitime, mais juste qu'il y a un précédent dans le passé. A partir de là, tout peut se justifier. On peut argumenter en faveur d'un camp ou de l'autre. Mais si vous me demandez mon avis, finalement je vous dirai que je m'en fous. Et oui bien sûr ! Souvenez-vous le message que je faisais passer dans un de mes précédents articles (7- les vies simples). Les frontières et les nations sont des notions liées à notre réalité toute matérielle. Elles n'ont pas de sens au niveau spirituel. L'âme peut s'incarner n'importe où sur Terre et dans n'importe quel corps, quel que soit son pays, son ethnie, sa religion. Compte tenu de ça, il est vain d'avoir un attachement excessif à une terre, à une langue, à des frontières, car on n'y est sans doute lié que le temps d'une vie. La vie suivante peut être tout autre, parfois même à l'opposé, comme je l'ai déjà expliqué. Cependant je vais nuancer un peu cette affirmation. Si, la distinction de groupes au niveau des nations, des régions, des quartiers, etc, peut avoir un sens dans la mesure où ils correspondent à des groupes d'âmes. Ces groupes que j'aime appeler tribus d'âmes sont liés par de nombreuses vies vécues côte à côte et par des objectifs de vie plus ou moins communs. On a un lien fort avec ces âmes dont on suit la même destinée. Dans ce sens on a un attachement à notre tribu proche, c'est-à-dire souvent notre famille, nos amis proches, peut-être notre voisinage, des collègues de travail. Par identification on peut ainsi se sentir lié à son quartier, son entreprise, son village, etc. Mais est-ce qu'on est réellement lié à ces choses matérielles, ou même immatérielles mais créées de toutes pièces ? Ou est-ce qu'on est lié aux personnes, aux âmes qui leur donnent vie ? Ce qui est vrai à ce niveau proche de famille, de village, d'entreprise, est vrai aussi à l'échelle supérieur d'une région ou d'une nation. Est-ce qu'on est lié à un pays, ou aux gens qui font de ce pays ce qu'il est ? L'attachement principal est là. Ces personnes que l'on chérit, que l'on côtoie, que l'on admire, qui nous agacent peut-être, parce qu'il est difficile d'aimer tout le monde, on les retrouvera à coup sûr dans d'autres vies, mais pas forcément au même endroit. La terre et les frontières ne seront plus les mêmes, mais les âmes qui nous entourent, elles, le seront. Je ne nie pas qu'on peut avoir un attachement à la terre, à des paysages, à des maisons, à des histoires qui ont bercé notre enfance. Mais quand cet attachement mène au conflit avec notre prochain, là ça devient excessif.

Pour revenir à la Catalogne, le fait qu'elle soit indépendante politiquement ou pas a-t-il tant d'importance ? Les gens, les habitants, les catalans eux-même, d'origine ou d'adoption, ne resteront-ils pas les mêmes quel que soit l'environnement politique ? C'est une question délicate, je le sais, et toutes les belles théories n'effaceront pas les émotions suscitées sur le terrain. Mais la réflexion et la hauteur de vue peuvent permettre d'avoir un peu d'apaisement et de s'ouvrir à la discussion. Tout ce qui entraîne aux tensions et aux conflits est néfaste pour tous, quel que soit le camp. Vivons en paix !
 

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