Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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22- le châtelain malgré lui, la douleur de la naissance



Jusque-là j'ai raconté dans mes articles de nombreux récits de vies antérieures. Mais le cycle des incarnations, ce n'est pas juste une succession de vies sans rien entre deux. La mort mène à une nouvelle naissance, c'est le principe de la réincarnation. Mais cette renaissance n'est pas immédiate après le décès. Il se passe un certain temps avant que l'âme immortelle ne se réincarne dans un corps mortel. D'après ma propre expérience, avec les dates approximatives de mes vies passées, je dirais que ce temps d'entre-deux-vies varie au moins entre 5 et 2000 ans sur Terre. De l'autre côté le temps ne passe pas forcément comme ici-bas, mais ça peut faire tout de même un interlude important. Que se passe-t-il donc là-haut pendant tout ce temps ? Comment se déroule le passage de la mort ? Et comment et pourquoi arrive-t-on à une nouvelle naissance ? Des auteurs éclairés ont déjà écrit sur le sujet et raconté leurs propres expériences et explications, notamment Patrick Drouot dont j'ai déjà parlé. Je pourrais aussi citer Allan Kardec, Daniel et Anne Meurois-Givaudan ou Edgar Cayce, entre autres. Et on peut aussi s'intéresser à tous ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente, ceux qui sont revenus d'un coma. Leurs témoignages de ce qu'ils ont vu de l'autre côté sont relativement similaires et on peut donc se faire une idée sans doute assez réaliste de ce qui se passe à la mort du corps physique, mais aussi à la naissance. Cependant, pour moi ce n'est que de la théorie tant qu'on n'en a pas une expérience personnelle. Mais bon, expérimenter la mort aujourd'hui je préfère éviter, très peu pour moi merci bien. Heureusement il existe d'autres moyens pour se faire une idée de la vie entre les vies. Et la régression vers le passé est un de ces moyens. Vous avez déjà lu dans mes précédents articles que les régressions m'ont permis de revivre plusieurs morts de mes vies passées. Mais ça s'est toujours arrêté au moment même du décès. Et les naissances ? Est-il possible de les revivre de la même façon ? Peut-on poursuivre une régression jusqu'à voir ce qui se passe après la mort ou avant la naissance ? Si je pose ces questions, c'est que c'est possible évidemment, et que je l'ai tenté moi-même. Mais j'ai à peine commencé d'explorer cette possibilité et j'en parlerai en détail quand j'aurai un peu plus d'expérience dans ce domaine. On va faire les choses par étapes. Et pour commencer par ce qui est le plus gai, je vais d'abord parler de la naissance. Je vais vous exposer une régression qui a établi un pont entre ma vie présente et une de mes vies passées. Puis je m'éloignerai un peu du sujet de départ et j'en profiterai pour raconter la suite de cette vie antérieure dont j'avais déjà un peu parlé dans l'article 7- les vies simples.

Pour cette régression, j'avais choisi mon focus comme d'habitude. Le focus, vous le savez maintenant si vous avez lu mes précédents articles, c'est cet élément du présent sur lequel je me concentre pour retrouver une éventuelle correspondance dans une vie passée.
Cette fois je me concentre sur ma grand-mère décédée il y a quelques années pour voir où et quand j'ai déjà pu la connaître dans le passé. Je traverse le tunnel du temps comme d'habitude, et lorsque j'en sors il se passe quelque chose d'étrange. J'ai encore l'impression d'être dans un tunnel. Mais c'est différent. Il fait sombre, je suis très serré, et je n'arrive pas à avancer. Je sais que je dois sortir de là car je suis compressé, j'ai la sensation d'étouffer. Je ne peux y arriver qu'en rampant et c'est ce que je fais. Mais c'est extrêmement difficile. Je dois déployer beaucoup d'efforts pour me tortiller vers la sortie. Je vois la lumière au bout. C'est le parcours du combattant, je souffre pour progresser. Centimètre par centimètre j'atteins enfin la lumière qui m'aveugle. Je suis sorti par deux immenses mains qui me tiennent et m'élèvent en l'air. Je me rends compte que je suis un nouveau-né. Je vois de grandes silhouettes en blouses autour de moi, et surtout, ma mère juste en face. Je vois son visage, c'est ma mère actuelle, toute jeune. Mais au lieu de m'approcher d'elle on m'en éloigne et on m'emmène loin. Le petit être que je suis alors ne comprends pas, je me sens perdu. Mais dans le présent je comprends que je viens de revivre ma propre naissance. Je sais alors ce qui se passe, car en fait je suis né prématuré et on va me mettre en couveuse.
Je me vois alors protégé par la cage de verre. Derrière la vitre il y a des personnes qui me regardent. Quelle surprise ! Je vois mon père jeune et très mince comme je ne l'ai plus vu depuis des années. Deux autres personnes sont avec lui, deux femmes. L'une d'elles est ma grand-mère paternelle, celle que j'ai utilisée comme focus. Là aussi il me faut un instant pour la reconnaître, je ne l'ai jamais vue si mince. Et à côté d'elle c'est sa meilleure amie. Elle, je la reconnais tout de suite avec sa crinière argentée. Tous les trois sont souriants et parlent en me regardant. Je reste un instant avec eux, puis la scène change à nouveau.
Je me retrouve encore une fois dans le tunnel sombre à me tortiller comme un ver de terre pour sortir. On dirait que je revois la même chose. Je passe sur les détails, c'est toujours aussi difficile. Mais cette fois quand on m'en sort je ne suis plus du tout au même endroit. On est dans une maison de bois sombre avec un mobilier très rustique. C'est une femme qui tient le nouveau-né que je suis. Elle porte une simple robe sombre et une sorte de foulard ou bonnet sur la tête. Ses bras sont dénudés et sanguinolents. J'ai à peine le temps d'apercevoir ma mère. Elle crie en pleurant alors qu'on m'emmène loin d'elle, là aussi. La sage-femme se rend à l'entrée de la maison. La porte s'ouvre sur un homme brun, d'apparence rude mais habillé comme quelqu'un de haut rang, avec des couleurs plutôt sombres, il me semble. Ce n'est pas un paysan, peut-être le seigneur du coin. Il me regarde puis parle à la sage-femme. Elle s'appelle Jaouenne, j'entends clairement ce prénom. Et je la reconnais alors, car c'est ma grand-mère actuelle, celle que j'ai revue juste avant. Si je comprends bien, l'homme lui confie le bébé. Elle deviendra ma nourrice. Je ne reverrai plus ma mère. J'ai l'impression d'être un enfant qui n'est pas le bienvenu, et j'ai cette pensée qui me suivra longtemps : « Je ne devrais pas être là ! ».
Concernant Jaouenne, son prénom n'est vraiment pas courant, et d'ailleurs je crois que je ne l'avais jamais entendu avant cette régression. Et pourtant, des recherches m'ont montré qu'il était utilisé au Moyen-Age. Avec les vêtements et le décor, ça me permet de situer clairement cette scène dans la France médiévale ou aux alentours. Rien ne me permet de dire qui est exactement l'homme qui confie le bébé à Jaouenne. Je n'ai pas de nom et pas de lieu. Par contre il semble être un noble. Pourquoi s'intéresse-t-il au bébé et à son avenir ? Pour ça j'ai ma petite idée. Je pense que l'enfant est un bâtard, soit son propre fils soit celui d'un de ses proches qui aurait batifolé avec la paysanne. Et je confirme cette hypothèse pour une autre raison. De toutes les vies antérieures que j'ai retrouvées, cette scène pourrait correspondre à deux d'entre elles en particulier, qui se situent au Moyen-Age en occident et dont j'ai parlé dans mon article sur les vies simples (article 7). Il y a celle du petit voyou condamné au pilori, vie que j'ai développée dans l'article 17- Corot et le paria, et il y a celle de l'écuyer Gabriel. Celle-là est intéressante, car pour devenir écuyer il faut être de lignée noble. Un bâtard avait sans doute cette possibilité. Voilà pourquoi je pense que j'ai bien revécu la naissance de ce Gabriel.

Je vais donc en profiter pour m'attarder sur Gabriel, revenir sur ce qu'on savait déjà, et raconter d'autres épisodes de sa vie car j'en ai retrouvé d'autres souvenirs.
Souvenez-vous, celui que j'appelle Gabriel était l'écuyer d'un chevalier blond prénommé Hubin. Celui-ci avait des armoiries vert et blanc, et il portait de temps en temps la croix rouge sur fond blanc qui montrait qu'il avait dû partir en croisade. Il interpellait son écuyer en criant « c'est Gabriel la boulogne ! », une phrase que je n'ai toujours pas comprise mais qui m'a renseignée sur le prénom de cet homme. Ensuite j'avais vu le chaos d'une attaque, une tente, le feu, et je crois que le chevalier est mort à ce moment-là. J'avais essayé de localiser géographiquement et dans le temps cette vie antérieure. Le prénom Hubin, qui n'est pas courant, je l'avais retrouvé chez plusieurs chevaliers, notamment dans les Ardennes belges. Il y en avait un en particulier qui avait attiré mon attention car il semblait plus ou moins lié aux templiers, mais finalement je ne crois pas que ce soit le bon. Par contre j'avais identifié un château dont les armoiries étaient trois lions verts sur fond blanc : le château de Franchimont à quelques kilomètres de Liège, toujours dans les Ardennes belges. Il est encore plus intéressant car visuellement il se rapproche clairement de ce que j'en ai vu, mais il y a mieux. J'ai découvert qu'en 1237 ce château a été partiellement détruit, alors que le village en contrebas était incendié et la région ravagée par Sire Waleran de Limbourg-Montjoie. Cet épisode est à rapprocher de ce que j'ai vu de la mort d'Hubin. Sire Waleran était en conflit avec le Prince-Evêque de Liège. Le château de Franchimont appartenait au Prince-Evêque. Il faisait partie du système défensif de la cité. Il n'avait donc pas de seigneur, mais comme l'évêque n'y habitait pas, il devait bien y avoir quelqu'un pour diriger la garnison, probablement un chevalier. Il n'y en a aucune trace malheureusement, mais je pense que le chevalier Hubin était celui-là.
Le chevalier était assez proche de moi, Gabriel son écuyer. J'ai l'impression qu'il me considérait un peu comme son frère, pas étonnant qu'aujourd'hui il soit devenu mon frère pour de vrai, alors ! Parfois il se confiait à moi. J'ai l'image d'une discussion sur le bord des remparts avec vue sur le paysage alentour. Je crois qu'il me disait qu'il envisageait de prendre femme. Malheureusement est-ce que ça se fera ? Je pense que les évènements qui vont précipiter sa mort arrivent peu de temps après. Il aura sans doute tout préparé, rencontré sa promise et sa famille, et peut-être même auront-ils le temps d'organiser ce mariage, comme on le verra après.
Un jour j'assiste à une rencontre entre chevaliers. Devant le château, à l'orée de la forêt, deux hommes à cheval, en armures et portant leurs couleurs, attendent. L'un d'eux porte du jaune et du noir, l'autre a des couleurs plus ternes. Le chevalier Hubin va à leur rencontre pour les accueillir. Avec ces chevaliers j'ai eu d'autres vagues images d'un entraînement à cheval, peut-être un tournoi. Ou alors se préparait-on déjà au conflit qui allait arriver ?
Ces deux chevaliers je les connais aujourd'hui. Ce sont deux copains dessinateurs, qui aiment d'ailleurs particulièrement dessiner et raconter des histoires dans un environnement médiéval. J'ai essayé de trouver les noms de ces chevaliers, avec les correspondances entre leurs couleurs, l'époque et la région, et éventuellement des indices qui les relieraient à leurs incarnations actuelles. J'ai bien trouvé deux noms mais ça repose sur très peu de choses, et je préfère ne pas les donner.



Après l'attaque qui ravage le village par les flammes et voit la mort du chevalier Hubin, je me retrouve bien seul au château, sans personne pour le diriger. J'assure l'intérim en attendant qu'on remplace Hubin. Peu après cet événement je crois, alors que les villageois se réorganisent et réparent les dégâts, ils se rassemblent et attendent une visite. Je suis là aussi avec eux car un personnage important doit arriver. Effectivement arrive alors un personnage à cheval avec son escorte. Il est habillé de couleurs sombres et porte un chapeau à larges bords, typique des ecclésiastiques à l'époque. Je n'ai pas l'impression que ce soit la plus haute autorité du coin, mais sûrement un bras droit, un sous-chef. Je l'accueille au château mais le personnage est plutôt froid. Ce n'est qu'à son départ qu'il devient plus chaleureux, esquissant un sourire et me prenant par l'épaule pour me rassurer. Il essaie de faire passer la pilule, parce que ce qu'il me dit ne me plaît pas. Personne ne viendra prendre la relève et c'est à moi d'assurer la direction du château. « Mais ce n'est pas à moi de faire ça ! » « Je ne devrais pas être là ! », ce sont les pensées qui me viennent mais je me tais. Cette pensée que j'ai eue dès ma naissance, voilà qu'elle me suit au cours de toute cette vie. Et elle me suivra même dans d'autres vies ultérieures, comme je l'ai raconté précédemment, et toujours un peu dans les mêmes circonstances d'ailleurs. A la Renaissance à Venise, Giovanni Castrioto se verra prendre malgré lui des responsabilités dans la société secrète dont il fait partie, après la disparition des premiers leaders. Au 18e siècle en Angleterre, à la mort prématurée de son grand frère, Henry Hoghton devient de manière imprévue l'héritier du titre de baronnet et des responsabilités qui vont avec. A chaque fois cette pensée revient : « Je ne devrais pas être là ! ». Il doit y avoir un travail à faire là-dessus, certainement. Est-ce que ce problème a été résolu ? Je n'en suis pas certain. J'ai encore des choses à apprendre sur moi-même.
Bref, je vais revenir sur le personnage de l'ecclésiastique car on peut faire une supposition sur son identité. Si on considère que le château est bien celui de Franchimont, son seigneur est donc le Prince-Evêque de Liège. A partir de 1238, juste après l'incendie du village de Theux, il s'agit de Guillaume de Savoie. Mais d'après ce que j'ai vu, le personnage que j'ai rencontré n'était pas le plus haut, mais plutôt un collaborateur. Or j'ai trouvé un autre nom qui peut correspondre à ce profil. A cette époque, un certain Robert de Torote (ou Thourotte) était prévôt de Liège. C'était lui aussi un évêque, et en 1240 il succède à Guillaume de Savoie en tant que Prince-Evêque. Je pense que le personnage que j'ai vu, c'est lui. Et ce qui est intéressant, c'est que dans ma régression je l'ai identifié à mon autre frère actuel. Dans d'autres vies il deviendra l'érudit arabe dont je parlais dans l'article 7- les vies simples, et le révérend Matthew Henry que j'ai cité dans l'article 15- la jeunesse de Sir Hoghton. Il y a une certaine logique, une continuité entre ces vies, vous ne trouvez pas ?

Tout ce que j'ai retrouvé en régression après la mort du chevalier semble se passer quelques années plus tard, car je vois alors un Gabriel plus âgé, aux cheveux courts grisonnants. Il vieillit bien, il reste en forme et costaud. On dirait qu'il supervise le château comme une sorte d'intendant, mais il ne se comporte pas en seigneur. Par exemple il se rend lui-même à la ferme au village pour aller chercher du lait. C'est une fermière au caractère bien trempé qui le reçoit, une femme pour laquelle j'ai assez nettement entendu le prénom Carlotta. Aujourd'hui je la connais toujours, c'est ma marraine.
J'ai vu une autre femme, au château lui-même cette fois. Cette femme-là est habillée d'une robe pourpre avec des sortes de clous dorés. Je ressens une sorte de mélancolie autour d'elle, et j'ai l'impression que je veille sur elle en mémoire de Hubin. Est-ce qu'elle est sa promise ? Ou sa jeune veuve ? J'ai perçu un prénom comme Clémence. Je la suis dans tous ses déplacements, du château à l'église principalement, où elle prie longuement. Moi je reste en retrait, gardant toujours un œil sur elle. Je suis son garde du corps, en quelque sorte. Je pense qu'elle réside au château. Si c'est le cas, c'est sans doute que le chevalier a eu le temps de l'épouser. Sinon elle ne resterait pas là, elle chercherait à faire sa vie ailleurs. Cette dame Clémence côtoie d'autres femmes, je les ai vues chevaucher ensemble dans les bois autour du château. Je les suivais, toujours à veiller sur elles. C'est une des premières scènes de cette vie que j'avais vue en régression. Ce qui est un peu étonnant, c'est que cette dame Clémence est ma propre épouse aujourd'hui. Mais est-ce que c'est si surprenant finalement ? Dans cette vie médiévale Hubin a à peine eu le temps de la connaître, alors que moi apparemment j'ai dû veiller sur elle pendant des années sans la quitter d'une semelle.
J'ai l'impression que parmi les femmes que Clémence fréquentait, il y en a qui vivaient aussi au château avec elle. Peut-être étaient-elles des femmes de sa suite, ou de la famille ?
J'ai revécu une scène où j'ai l'impression d'être plus âgé encore. Je suis dans une forêt en automne, le sol est boueux et couvert de feuilles mortes. Je suis avec plusieurs hommes autour d'une charrette. Ce sont des hommes de main, des ouvriers, mais l'un d'eux porte une vieille tunique avec la croix rouge sur fond blanc des croisés. Nous sommes à côté d'une chapelle ou d'un oratoire dont toute une partie est ouverte sur l'extérieur. On se met à plusieurs pour décharger de la charrette un cercueil. On l'amène derrière les murs pour le poser dans un renfoncement. Je suis certain qu'à l'intérieur c'est dame Clémence. Puis les hommes attendent au bord du chemin boueux jusqu'à ce qu'une calèche arrive. Deux dames en descendent, l'une encapuchonnée d'une cape sombre, et l'autre très jeune, encore une adolescente. Elle va s'incliner devant le cercueil et pleure à chaudes larmes. Il me semble que cette jeune femme est l'une de celles qui vivent encore au château. Aujourd'hui elle est sans aucun doute la filleule de mon épouse, une de mes petites-cousines.
Au moins une autre jeune femme encore vit au château, peut-être la sœur de la précédente. Elle me semblait plus jeune encore. Je la voyais sortir du château en plein hiver, avec Gabriel toujours à sa suite. Je n'aimais pas qu'elle sorte comme ça pour braver le froid et les dangers. Et elle, elle ne pensait qu'à s'amuser dans la neige. Elle aussi est aujourd'hui une petite-cousine.

Vous voyez que j'ai largement enrichi la vie de l'écuyer Gabriel par rapport à ce que j'en savais auparavant. Revivre sa naissance, notamment, peut sembler anodin, mais en fait c'est un épisode riche en enseignements. On voit que les traumatismes que l'on vit à la naissance peuvent rester ancrés en nous et impacter toute notre vie. Malgré tout il reste encore beaucoup de questions. Comment Gabriel est-il mort par exemple ? Je ne le sais pas encore. Ca me laisse le champ pour de prochaines explorations du passé.

Et retrouvez déjà le prochain article en avant-première (dans les news) !
 

2 commentaires:

  1. Bonjour Guillaume,je n'ai pas revécu pour l'instant l'expérience de la naissance proprement dite, mais une expérience pré-naissance qui m'a beaucoup marquée:
    Je m'apprêtais à entrer dans le ventre d'une femme enceinte sur le point d'accoucher. Un être immatériel près de moi m'y aidait gentiment en me tenant par les épaules. Il me disait: "Il va falloir que tu respires le liquide amniotique, vas-tu y arriver?" Je répondis: "S'il le faut, j'y arriverai!" Avec l'air déterminé de qui ne craint pas les difficultés, ou qui est fermement décidé à les affronter.
    J'avais ma conscience actuelle d'adulte, me semble-t-il ma forme physique actuelle, (en tous cas je me sentais comme cela), mais de peu de consistance, comme transparente et intangible, éthérée. L'être qui me parlait était tout contre moi et faisait de son mieux pour m'aider à entrer, à m'introduire dans le placenta. Il était tout aussi inconsistant que moi mais me semblait plus pur, plus lumineux, et je le savais plus avancé car il était mon guide. Il était plutôt androgyne car il est impossible de lui donner un sexe, avec de longs cheveux châtains bouclés et vêtu d'une longue robe-tunique beige clair, et je ne distinguais pas son visage. Je portais le même vêtement que lui.
    Je ne voyais pas la mère, mais seulement son ventre très gros, à terme, et peut-être déjà en travail.
    (J'ai appris que la conscience, l'âme, n'entre dans le bébé que juste avant sa naissance, et même la plupart du temps juste à ce moment, avec le premier souffle. Je crois que c'est ce que je faisais. Je me préparais à renaître, et ayant choisi d'expérimenter la souffrance de la naissance je suis donc entrée avant, ce que ne font pas les âmes qui entrent à la première inspiration.)
    Ai-je revécu ma naissance actuelle, ou bien une autre? Qui était cet être qui m'assistait?

    A bientôt, amitiés.

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    1. D'après d'autres auteurs, l'âme peut s'attacher au foetus bien avant au cours de la grossesse. Je n'ai pas encore d'expérience personnelle là-dessus, ce ne sont que des lectures. Il y a des témoignages de régressions où les personnes sentent le lien affectif enfant-mère au cours de la grossesse. Alors peut-être que l'âme n'est pas encore vraiment incarnée mais a déjà tissé un lien avec le foetus. Mais en fait, je pense qu'il peut y avoir des cas très différents. Certains vont pouvoir s'incarner très tôt alors que d'autres attendront le dernier moment.

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